mercredi 31 octobre 2007

Vingt-quatre heures...

Et je sens de nouveau avec effroi quelle substance faible, misérable et lâche doit être ce que nous appelons, avec emphase, l'âme, l'esprit, le sentiment, la douleur, puisque tout cela, même à son plus haut paroxysme, est incapable de briser complètement le corps qui souffre, la chair torturée, - puisque malgré tout, le sang continue de battre et que l'on survit à de telles heures, au lieu de mourir et de s'abattre, comme un arbre frappé par la foudre.

Je viens de lire, presque d'une traite, vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Zweig. Le tumulte des sentiments, au cours de 24 heures qui auront plus d'intensité et d'importance que les vingt années qui ont précédé dans la vie de cette (ou ces) femme(s), pousse à la réflexion. C'est un récit percutant et touchant. Un huis-clos tout d'abord entre six personnes préoccupées par le départ soudain et inattendu d'une pensionnaire qui apparemment a laissé mari et enfants pour partir avec un inconnu. Puis, suit le récit émouvant de cette vieille dame anglaise dévoilant son passé au souvenir tout à coup ravivé.

vendredi 26 octobre 2007

Swap lithérature

Les joies de l'immobilisation à domicile (toujours cette luxation de la rotule pour ceux qui ne suivent pas ;-) ):
Ce matin, le facteur m'a apporté le colis surprise attendu avec tant d'impatience et j'ai pu l'accueillir tout heureux en sautillant (sur un pied) ! C'était noël - ou presque !!

Il s'agit du colis du swap thé-littérature (organisé par Loutarwen), envoyé par une inconnue, amatrice de thé et de littérature :-) (c'est pas génial comme concept?!!)

J'ai été terriblement gâté par Moustafette !!!
Tout d'abord j'ai eu le plaisir de découvrir un super emballage cadeau (arf... je n'y ai pas du tout pensé pour mon colis X-( ) Puis après ouverture ce sont des cadeaux à profusion: 3 livres, 2 thés, 1 calendrier des thés et 2 jolies cartes!
- Le violon noir (Maxence Fermince)
- La théorie des nuages (Stéphane Audeguy)
- Le thé des vieilles dames (Pierre Véry) Hihi, un polar au titre de circonstance :-)

- Le thé des vieux garçons (m'enfin! ça se voit tant que ça?!) Il est délicieux, je l'ai gouté tout de suite! Mélange de thé de Chine et de Ceylan aux pommes caramélisées, rehaussé d'une pointe de marasquin, agrémenté de morceaux de pommes et de pétales d'hélianthe. Si une telle description ne vous met pas l'eau à la bouche... !
- Un thé vert d'Orient aux fruits de la passion, à la pêche de vigne, fraises des bois et bleuets. Je ne l'ai pas encore testé mais il sent très bon!

Je te remercie très beaucoup énormément Moustafette car tu tapes plus que dans le mil' avec de tels choix! C'est beaucoup trop, je suis tout confus!

Mille excuses à ma swapée qui ne recevra pas un si beau colis! Je me sens doublement tout confus! (colis parti avant-hier)

jeudi 25 octobre 2007

La Traviata

Dans le faste du Palais Garnier, les petites incongruités de la représentation de la Traviata n'ont en rien troublé la beauté et la puissance émotionnelle de cet opéra de Verdi. (On peut toutefois se demander ce que vient faire une tondeuse à gazon dans le 2ème acte? le choix d'une chorégraphie saccadée pour les choeurs et le rapprochement avec Edith Piaf lorsque la poursuite éclaire la soprano d'un halo blanc)
La magnifique mélodie nous porte réellement tout au long de cette tragédie qui émeut au point d'en avoir les yeux tout embués (y'a tout plein de gens avec la larme à l'oeil au tombé de rideau! c'est tout mignon).
C'était la première fois que je voyais et entendais la Traviata et j'ai énormément apprécié! Les amateurs(trices) plus éclairé(e)s, habitué(e)s à la version de la Callas, ont visiblement trouvé cette version bien fade et il est vraie que Christine Schäfer peinait un peu dans les aigus...
Mais ça reste la Traviata et je ne peux que vous conseiller de le voir!!! (ou de réécouter la version de la Callas)

dimanche 21 octobre 2007

Roméo et Juliette

Je suis allé voir mon tout premier ballet mercredi ! (un peu claudiquant, luxation de la rotule oblige... heureusement que l'opéra Bastille est à deux pas!)
Roméo et Juliette: mise en scène contemporaine de Sasha Waltz sur une magnifique symphonie de Berlioz. D'après ce que j'ai pu lire ici et , les avis sont partagés sur les choix chorégraphiques et sur cette opposition en noir et blanc sur une scène dépouillée.
Mais avec mon regard totalement amateur, j'ai bien apprécié :) J'ai trouvé que les émotions passaient plutôt bien. Essentiellement le côté tragique, et la douleur d'un Roméo qui bascule presque dans la folie lorsqu'il apprend la mort de Juliette. Le duo Aurélie Dupont - Hervé Moreau touche et séduit. Les deux immenses panneaux mobiles blancs, seuls décors, offrent un espace vide et pourtant délimité, qui, accentué par la neutralité des costumes, laissera notre imagination faire les deux-tiers du spectacle. (mais le tiers restant est bien aussi ;-)
Je recommande!


Je n'ai pas pris le temps de débriefer sur Capriccio fin septembre (bouuhh, pas bien, sifflez moi, lynchez moi ;-)
... mais j'avais mis un commentaire sur un article fort à propos (ici).
Bref, je n'ai pas vraiment accroché à cet opéra de Richard Strauss. J'ai trouvé la musique un peu mielleuse, le thème original certes - il s'agit d'une belle mise en abyme: l'écriture d'un opéra - mais que de longueurs... !!!
On a vu mieux.

lundi 15 octobre 2007

Une question d'image...

Aujourd'hui, une petite note colorée pour vous emmener dans l'univers des blogs BD. Ils fleurissent en ce moment sur internet, et je voulais juste vous en montrer deux que j'aime bien en ce moment.
Tout d'abord l'incontournable Pénélope Jolicoeur (alias Pénélope Bagieu) que l'on retrouve partout. Un dessin humoristique par jour. C'est frais. C'est génial.

J'aime également le style de Raphaël B (alias Raphaël Beuchot). Il séduit visiblement aussi les jeunes filles (dixit les gens qui ont assisté au Festiblog). Héhé

Cliquez ici pour voir les planches 1 et 2 !

Je vous encourage à voguer sur le réseau des dessinateurs blogueurs selon vos goûts et votre humeur!

EDIT: Le blog de Ced et celui de Sway.
EDIT 2: L'excellente BD de Flock sur Clubic cette semaine ;-)

vendredi 12 octobre 2007

L'omelette byzantine

Une plongée au coeur de l'aristocratie anglaise des années 1900. Humour mordant et vision satyrique d'une classe aisée, de ses codes et règles de savoir-vivre. Hector Hugh Munro (1870-1916), alias Saki, nous livre dans l'omelette byzantine des situations atypiques, drôles, parsemées d'humour noir, où les personnages rompent les bienséances de la société mondaine. Plus de 25 nouvelles très courtes vous feront sourire (je l'espère, tout autant que moi!). Un autre recueil, la fenêtre ouverte rassemble apparemment une trentaine de nouvelles du même style.
Si vous croisez un Saki, prenez le ;-)