vendredi 23 mai 2008

Iphigénie en Tauride

La musique de Gluck est toujours aussi agréable. Mozart n'a vraiment rien inventé!
En revanche, Iphigénie (sauvée un peu auparavant d'une mort imminente) était censée se trouver en Tauride (l'actuelle Crimée, au sud de l'Ukraine) mais ce soir elle était plutôt dans une maison de retraite entourée de personnes âgées et de parrains siciliens...
La mise en scène de Krzysztof Warlikowski et les décors de Malgorzata Szczesniak étaient totalement catastrophiques, à vous piquer les yeux. L'opéra s'intitulait "comment saccager une belle musique en deux leçons". En effet, fin du premier acte, je fermais déjà les yeux pour retirer les parasites. Les incongruités et les non sens de la mise en scène semblaient nous entraîner dans une faille sans fond. Finalement on l'a touché quand même avant l'entracte lorsqu'un GO du club med en djellaba a entraîné les pensionnaires de la maison de retraite, encapuchonnées dans des sacs et des masques, dans une danse qui se situait entre "la chenille" et le french cancan.
Les troisièmes et quatrième actes étaient plus sages bien que je n'ai pas tout compris...
C'est bien dommage d'avoir assisté à un tel massacre, la musique était pourtant belle et les chanteurs tout à fait brillants.

P.S.: point positif: j'ai décidé de commencer une liste noire des metteurs en scène à éviter...
P.S.2.: ah oui, j'oubliais de vous dire que le metteur en scène s'est fait huer et conspuer par la foule comme il se doit en ce soir de première :-) encore heureux!

jeudi 22 mai 2008

Stupeur et tremblements

"Dans l'ancien protocole impérial nippon, il est stipulé que l'on s'adressera à l'Empereur avec 'stupeur et tremblements'. J'ai toujours adoré cette formule qui correspond si bien au jeu des acteurs dans les films de samouraïs, quand ils s'adressent à leur chef, la voix traumatisée par un respect surhumain."
Amélie Nothomb décrit la société nippone au début des années 90, rigide et autoritaire. Embauchée dans une entreprise en tant que traductrice, la narratrice dégringole les échelons alors qu'elle tente pourtant de respecter les règles de bonne conduite. Elle finit surveillante des toilettes en moins d'un an.
Amusant et percutant, ce livre se lit d'une traite.
La preuve, je l'ai commencé hier! :-P
C'était mon premier Nothomb, sans doute pas le dernier.

mercredi 21 mai 2008

Il Barbiere di Siviglia

Bien que mon activité bloguesque ait quelque peu diminué ces temps ci, mon activité opératesque n'a point décru!
En ce moment à l'opéra Bastille, Le Barbier de Séville (Rossini). Si vous en avez l'occasion, courrez le voir! C'est un des meilleurs opéra que j'ai pu voir. Les décors sont magnifiques et la mise en scène signée Coline Serreau est très belle. Figaro - alias George Petean - joue a merveille son rôle dans cet opéra bouffe d'un comique inattendu (ou inhabituel en tout cas dans une salle d'opéra).