mardi 24 juin 2008

Représentations théâtrales

Oyez oyez!

Camarades,
Vous qui appréciez rimes et tirades,
pressez vous en masse près des balustrades
écouter les huit minutes de mon algarade!

Rendez-vous mardi soir pour la parade,
dès vingt heures je serai sur l'estrade!

Il vous en coûtera 10€ à ce stade
pour vous en prendre à mon grade. :-P
Pas de quoi partir en croisade
en levant barricades et palissades.
Ni embuscade, ni empoignade,
mais peut-être bousculades
si les spectateurs en myriades
viennent voir cette incartade!

*Vous l'aurez compris, je monte sur les planches pour la première fois! Huit minutes seulement mais c'est suffisamment de stress! > L'affiche de mardi soir et celle de vendredi où je fais de la figuration (affiches home made of course)

lundi 23 juin 2008

The Happening

Place à 4 euros... je me suis dit pourquoi pas.
Phénomènes est un thriller paranoïaque où les gens se suicident en masse... j'ai donc regarder ça un frappuccino strawberry&cream à la main :)
Après une première phase de désorientation, les gens touchés se suicident via des moyens divers et variés (une tondeuse ou un pic pour tenir les chignons...). Rien à chercher donc côté scénario, mais le suspens et la tension sont plutôt bien maîtrisés. Je ne sais pas si ça vaut les Oiseaux d'Hitchcock comme j'ai pu le lire... mais le film reste correct. Le vent devient suspect et cet élément menaçant et invisible est bien mis en avant.
Ceci dit, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ce n'est pas le film du siècle, loin de là!

NB: film de M. Night Shyamalan (Sixième Sens), avec Mark Wahlberg (Braquage à l'italienne, les infiltrés) et Zooey Deschanel (H2G2). La dernière scène se passe dans les jardins des Tuileries... le phénomène se rapproche!

dimanche 22 juin 2008

Don Carlo

Lundi dernier, soirée opéra avec un Verdi empreint de l'histoire de Philippe II d'Espagne.
Musique et mise en scène tout à fait ma guise, avec sans doute un peu plus de vent et de cuivre que dans les précédents Verdi que j'avais vus.
Le livret de Joseph Méry et Camille du Locle s'inspire de la véritable histoire de l'infant d'Espagne Don Carlos.
A la mort de Charles Quint (début de l'opéra) en 1558, Philippe II d'Espagne compte bien épouser la très jeune Elisabeth de France (1545-1568) pourtant promise à son fils Don Carlos. Lui ne l'entend pas de cette oreille en plein crise d'adolescence et sans doute également épris de la jeune Elisabeth (en tout cas dans l'opéra). Aidé par son ami Rodrigue, marquis de Posa, il tente tout et ira même proposer son soutient au peuple des Flandres qui se revolte contre son père. Mais les Verdi se finissent souvent mal...
Philippe II apprend celà et fait arrêter son fils. Condamné par l'Inquisition, il meurt en 1568. (Ce que l'opéra ne dit pas, c'est qu'Elisabeth meurt en couche la même année alors qu'elle allait donner son troisième enfant à Philippe II)


lundi 16 juin 2008

Fête de la Musique 2008

A l'occasion de la fête de la musique, il y a comme toujours pléthore d'évènements! Pour éviter d'errer sans but dans les rues, je vous propose - comme l'année dernière - une carte totalement subjective avec quelques inspirations... volontairement centrée sur les premiers arrondissements de la capital.

Et une proposition de trajet pour les amateurs de classique:

à 14h Ulleval Skolekorps (Norvège) fanfare (parce que c'est amusant :)
Square Jean XXIII, Métro Cité
14-17h Des instrumentistes à cordes de renommée jouent en solo
Ecole Sainte Geneviève, 65 rue du Cardinal Lemoine, Métro Cardinal Lemoine
16h-20h Jazz (dans le square au bout de l'île de la Cité :)
Square du Vert Galant, Ile de la Cité, Métro Pont Neuf
16h-23h Bach-athlon: orgue (un peu d'orgue dans ce cadre, c'est sympa :)
Eglise St Louis en l'Ile, 19 bis rue St Louis en l'Ile, Métro Sully Morland
16h: Maitrise et (18h:) Choeur de Radio France
(Au programme : Gounod, Debussy, Fauré, Chabrier et Massenet.)
Cour d'honneur du Sénat, jardin du Luxembourg
18h30-20h00 L'art d'aimer au Moyen-Age
(Chansons et complaintes autour de l'amour courtois)

Cour Carré du Louvre, Porche du pavillon de l'horloge, Métro Louvre - Rivoli
20h-21h Poème symphonique à Orsay : L'Orchestre National de France dirigé par Kurt Masur et le Choeur de Radio France: Psyché de César Franck
Musée d'Orsay, 62 rue de Lille, Métro Solférino, Musée d'Orsay
20h30-22h30 Chants liturgiques et populaires ukrainiens
Eglise Ukrainienne Saint Vladimir Le Grand,
51 rue des Saints Pères, Métro Saint Germain des Prés
20h30-21h45 Grands airs d'opéra aux Invalides : L'Orchestre symphonique de la Garde Républicaine et le Choeur de l'Armée Française
Hôtel national des Invalides - Cour d'honneur, Métro Invalides
21h30 Goran Bregovic et son Orchestre des Mariages et des Enterrements
Cour d'Honneur du Palais Royal, Place Colette, rue de Montpensier, Métro Palais Royal - Musée du Louvre
22h-23h15 L'Orchestre de Paris sous la pyramide du Louvre
(4ème symphonie de Tchaïkovski en fa mineur)

Auditorium du Louvre, Musée du Louvre, Métro Palais Royal - Musée du Louvre
et si vous n'arrivez pas à entrer dans le Louvre... rabattez vous sur les concerts rock autour de Châtelet ou de St Paul/Bastille ;-)

Voilà le parcours que je vais sans doute tenter de faire (à vélo s'il fait beau). Tout n'est pas compatible niveau horaire, il y aura certainement une grande improvisation le jour J ;-)

Je regrette quand même que les concerts ne soit pas plus étalés sur la journée, d'autant que cette année le 21 est un samedi, donc ils auraient pu en profiter (et moins nous frustrer!).

> voir la carte

samedi 14 juin 2008

Nineteen Eighty-Four

Le Parti est partout. Le Parti c'est votre supérieur, votre voisin, votre femme, vos enfants. Le Parti c'est vous. Une force collective, inévitable et invincible, tapie dans le moindre recoin jusqu'à votre inconscient. Le Parti contrôle tout, est omniscient. Les télécrans omniprésents dans les bureaux, les maisons, les lieux publics. La police de la Pensée peut-être derrière chaque télécran. La moindre mimique est épiée, la moindre modification dans vos habitudes.

Winston le sait.
Il travaille au ministère de la Vérité qui se charge de corriger les imperfections du passé. Il reçoit des articles de journaux et se charge de rétablir la vérité. Le Parti est infaillible, il ne se trompe jamais. Le passé le prouve puisque tout a toujours été ainsi.

Winston franchit pourtant un interdit tacite en achetant un livre qui devient son journal. Interdiction implicite car rien n'est illégal, il n'y a plus de lois.

Sur la façade du ministère, on déchiffre de loin le slogan du Parti:
La guerre c'est la paix.
La liberté c'est l'esclavage.
L'ignorance c'est la force.

Dans les rues, sur toutes les affiches, le visage à la moustache noire semble vous suivre des yeux. Un regard pénétrant et inquisiteur qui vous glace le sang. Au pied d'un immeuble, sur une affiche dont le coin déchiré bat au vent, on peut lire distinctement la légende:
Big Brother vous regarde.


Oeuvre de Georges Orwell entre anticipation et dystopie. Il écrit ce livre en 1948, deux ans avant sa mort, et porte un regard inquiet et affligé sur une société humaine se dirigeant vers le totalitarisme.
J'ai adoré! (c'est inquiétant!)

vendredi 13 juin 2008

Us et coutumes littéraires

Tagué par miss Arsène, me voilà contraint de vous dévoiler mes habitudes de lecture...

Où et quand?
La plupart du temps le soir au lit, mais parfois dans le métro. Et quand j'arrive dans les dernières pages ou lorsque le suspens devient insoutenable, il m'arrive - comme tout à l'heure - de lire en marchant dans les couloirs du métro. (Attention les collisions!)
Sinon, quand il fait beau, rien ne vaut un coin de verdure! (mais les occasions sont plus rares)

Comment je choisis mes lectures?
Mon inculture est grande, ma curiosité tout autant, et ma PAL* se remplit au gré des cadeaux ou des conseils éclairés de certains (enfin "certaines" essentiellement). Au sein de la PAL, je pioche selon l'humeur du moment, en essayant autant que faire se peut, de varier les genres.

Quel style de lecture?
Evoluant en univers romanesque, je tente de rester ouvert... mais, dans mes dernières lectures, il est vrai qu'il y a eu peu de place faite aux polars et à la SF... (encore moins pour les historico-fantastico-and-co)

Ce que j'attends de mes lectures?
Une évasion, une aventure, un univers, un paradigme.

Mes petites manies ?
Non, je ne nettoie pas les couvertures des livres à l'alcool. Non, je ne tamponne pas la troisième de couverture. Non, je ne fais pas un classement alphabétique des auteurs.
Mais...
(bah oui, sinon je ne me sentirais pas dans les normes)
Mais, je prends bien soin de mes petits livres en veillant à ce qu'ils restent intacts, que les pages ne se cornent pas. J'aime les voir tous rangés dans la "bibliothèque" (enfin l'étagère). J'ai tendance à les mettre "presque bien alignés mais pas trop" pour ne pas faire psychorigide ;-) C'est un semblant de désordre calculé.

J'aime les couvertures en papier glacé tout doux. J'aime également les livres d'occasion qui ont déjà eu une vie, sont passés dans les mains d'un ou plusieurs lecteurs et ont voyagé.

Je transmets donc ce quiz du jour à... toi qui est en train de lire ce message :-) Oui oui, toi! Tu as un blog? Parfait, poste un commentaire ici pour te signaler. Tu n'as pas encore de blog? mais cours vite le créer! Qu'attends-tu parbleu !

PAL: Pile (de livres) A Lire dans le jargon des internautes littéraires

mercredi 11 juin 2008

Une abbaye perchée

Le week-end dernier, j'ai pu faire une petite escapade dans une contrée ensablée, sur un îlot de roche granitique de 2,8 km² au sommet duquel une abbaye fondée en 966, qui succédait à l'oratoire de l'évêque d'Avranches existant depuis deux siècles, se consacre à un archange psychostase et psychopompe. Il s'agit bien sûr du Mont Saint-Michel, moins surpeuplé en ce moment que pendant la saison estivale. Ce mont qui ne redevient presqu'île qu'à l'occasion des grandes marées mais qui garde merveilleusement bien son allure majestueuse et son caractère imprenable.
Je n'y étais pas retourné depuis mes onze ou douze ans, et la visite de l'abbaye est tout à fait recommandable :-)

mardi 10 juin 2008

La vie devant soi

Dans un style tout aussi touchant que Gros-Câlin, la vie devant soi, toujours écrit sous le pseudo d'Emile Ajar et primé d'un Goncourt en 1975, nous plonge dans un immeuble où se côtoient prostituées et immigrés. Momo, un enfant de dix ou quatorze ans en pension chez Madame Rosa, vieille juive de plus en plus impotente, découvre que la vie n'est pas belle et que six étages à monter, ça ne pardonne pas. L'histoire qui unit ces deux destins et le regard de Momo sur la vie sont on ne peut plus touchants. Il se battra jusqu'au bout pour protéger le droit sacré des peuples à disposer d'eux mêmes et pour que Madame Rosa ne finisse pas comme un légume à l'hôpital car l'Ordre des médecins serait peut-être capable de lui faire battre des records. Et ça c'est bien pire que de l'avorter.

Décidément, j'aime bien la période Ajar de ce cher Gary :)
Lisez ou relisez le, c'est quand même 'achement bien!

lundi 2 juin 2008

Les Capulets et les Montaigus

Un opéra de Bellini au titre étrange, un Roméo joué par une femme, une photo qui ne paie pas de mine sur la page d'accueil du site de l'opéra de Paris... ce soir j'allais nonchalamment à Bastille et j'en suis pourtant revenu conquis !!!

Cette version légèrement modifiée de Roméo et Juliette s'attache à montrer les forces extrinsèques et le poids que la rivalité entre Capulets et Montaigus fait peser sur nos tourtereaux déjà amoureux au lever de rideau (d'où le titre).
Mise en scène et décors, dans un style plutôt sobre, étaient tout à fait épatants. Il y a notamment un passage assez fantastique où les partisans des deux familles se battent à l'épée dans un épais nuage de fumée au centre de la scène en rotation. Le tout au ralenti alors que les voix des cinq principaux chanteurs retentissent, c'était superbe et poétique :)
Donc merci à Robert Carsen ! (d'autant plus que je viens de découvrir que c'est également à lui que l'on doit les mises en scène de Tannhäuser, Capriccio, Lohengrin, Alcina, et des fabuleux Contes d´Hoffmann!!)

Le premier quart d'heure passé, on oublie que le rôle de Roméo est chanté par une femme (Joyce DiDonato) d'autant plus qu'elle a une voix magnifique tout comme notre Juliette (Anna Netrebko) qui elle est enceinte de cinq ou six mois (pas pour le rôle... in real life comme on dit ;-)
Ajoutez à cela des coeurs d'une trentaine de partisans, des chants en italien et une musique tout à fait sympathique même si on ne retient pas réellement un thème (tout le monde n'est pas Verdi), et vous obtenez une excellente soirée.

Bref, une ovation pendant de très longues minutes à la fin et c'est totalement mérité!