lundi 16 février 2009

Lady Macbeth de Mzensk

Le "de Mzensk" change tout. Rien à voir en effet avec Shakespeare puisque l'opéra de Chostakovitch, écrit dans les années 30, nous conte l'histoire d'une jeune femme russe éprise de son amant au point de tuer son mari. Dans une ambiance oppressante, se succèdent scènes de viol, ébats amoureux, déportation vers la Sibérie...
On remerciera (-ironique-) une nouvelle fois le metteur en scène et les décors pour avoir penser à mettre Lady Macbeth au milieu de la scène dans une petite salle vitrée, fermée par un toit bien opaque. La musique n'est pas renversante et les scènes plutôt déplacées au premier acte ce qui fait qu'on se demande bien ce que l'on fait encore là à l'entracte.
Heureusement la seconde partie nous réconcilie un peu grâce à une scénographie davantage poétique et une mélodie plus envolée. Le sol se soulève et laisse apparaître les déportés prostrés et gelés, les pieds dans l'eau, surveillés étroitement par des gardes et des maître-chien se déplaçant sur une grille au dessus d'eux. C'est sans doute étrange quand je le raconte mais c'était assez impressionnant en grandeur nature.
L'opéra avait été assez mal accueilli en 1934 par les soviétiques et Staline lui même avait écrit un article qualifiant l’opéra de "pornographie" et de "galimatias musical"...

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