Il contemplait les courbes tendres et élancées de sa compagne, sa peau douce et suave qu’il effleura délicatement du revers de sa main pour ne pas la réveiller. Il se remémora leur rencontre fortuite il y a déjà plusieurs mois, les diners et les fou-rires qui suivirent, les jours heureux, et le temps qui passe. Tous ces tic-tac égrenés à ses côtés donnaient à ces premières pensées du matin des allures nostalgiques. Il n’avait pas vu filer les jours et avait quelques remords de ne pas en profiter d’avantage. Tous les jours il voyait ces vies écourtées qui n’ont pas profité. Il s’était toujours dit qu’il se donnerait à deux cents pour cent, mais là, ce matin, il avait du mal à faire un bilan. L’introspection ne donnait rien. Peut-être était-t-il encore trop tôt ? Six heures passées de quelques minutes.
Décidé à se lever, il s’accorda une dernière minute au lit, tourna la tête vers la fenêtre et regarda les nuages avancer. Ça ne serait pas une belle journée pour la saison. Le ciel était gris à souhait, les routes et les champs surement encore ruisselants des pluies de la nuit.
Il se leva délicatement et posa un regard attentionné vers son amie. Elle bougea légèrement en poussant un petit grognement. Elle dormait. Lui esquissa un sourire.
Il se dirigea vers la cuisine encore baignée d’ombre, mit deux tranches dans le grille-pain puis revint vers l’armoire. Il choisit comme à son habitude des vêtements sombres. Il n’avait guère le choix. Ça serait encore une nouvelle journée maussade. Un défilé de sombres amertumes. Pas facile, la vie de croque-mort !
2 commentaires:
« La vie n’est qu’une traversée. Je ne vais nulle part, je ne convoite rien, je ne m’accroche à rien, je fais confiance à ma passion de vivre, à mon instinct du bonheur, ainsi qu’à la Providence. »
??? ça serait bien des pseudo qui en disent un peu plus que ça...
Les prochains commentaires avec des pseudo à 2 balles, je les supprime! na!
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