Peu de rumeurs avaient filtrées avant l'annonce du lancement du dernier produit de la firme de Mountain View. Google jette un pavé dans la marre et s'attaque à un nouveau marché grâce à un navigateur web novateur nommé "Chrome".
Sa sortie annoncée lundi soir par une bande dessinée de Scott McCloud a été confirmé ce soir lors d'une conférence de presse (à 20h heure française) donnée par Larry Page et Sergey Brin (à l'américaine: en t-shirt...)
Après un petit essai (oui, je n'ai évidemment pas résisté! j'ai du le télécharger dans les dix minutes qui ont suivi sa mise en ligne... hihi) on peut effectivement voir que Google n'a pas fait les chose a moitié. L'interface sobre et design cache un moteur de formule 1. Le navigateur se veut open-source et il récupère par la même occasion "Webkit"* le moteur de Safari (le navigateur Mac) et "V8" une machine virtuelle javascript développée par l'équipe danoise de google.
La véritable innovation technique est "la séparation des pouvoirs". Comment ça, c'est du déjà vu? Ici chaque onglet à son processus propre et chaque plugin (Flash, Acrobat) également. Ce qui permet d'avantage de sécurité et de bien meilleures performances. Si un des onglets devient lent, s'il mange toute la mémoire, ou pire, s'il plante totalement... les autres onglets se portent à merveille et vous pouvez fermer l'indésirable malotru!
Et ceci s'inscrit dans une vision bien plus globale. En effet, avec des outils d'édition en ligne comme Documents&Spreadsheets (en concurrence direct avec la suite Office de Microsoft), Gmail (qui a remplacé depuis un bon moment nos vieux Outlook) et Calendar (idem), la vision de Google pour l'avenir passe clairement par des outils totalement en ligne, d'où l'indispensable besoin d'avoir un navigateur stable! (On ne peut pas perdre trois pages d'un compte-rendu de réunion parce qu'une autre page web bug irrémédiablement...).
Chrome va sans doute prendre un peu de part de marché à IE (70% pdm en europe) mais (malheureusement) sans doute plus à Firefox (30%) dans un premier temps dont les utilisateurs technofiles sont plus volatiles.
Et si Google Chrome était un préambule au système d'exploitation du futur? concurrence-t-il directement Windows comme le laisse entendre Michael Arrington sur TechCrunch? Google est-il en passe de devenir le nouveau Microsoft? Son omniprésence sur le web et dans nos vie le fait de plus en plus ressembler à HAL 9000... vous savez, ce sympathique ordinateur de bord de 2001 l'odyssée de l'espace :) Gentil google, gentil :)
A la clôture du Nasdaq ce soir, l'action Google ne prend (que) 0,42% (je croyais la bourse plus réactive à ce type d'annonce... manque de retour sur investissement direct?)
*Webkit est également présent dans la plateforme Android, futur système d'exploitation de Google pour les téléphones portables. Sortie attendue en fin d'année sur un HTC il me semble... (à suivre de près! voilà un beau concurrent de l'iphone!)
3 commentaires:
Tu as éveillé ma curiosité... mais je reste toujours un peu méfiante face aux versions bêta... Qu'en penses-tu ? Est-ce suffisamment stable/fiable ?
Google laisse souvent ses services en version beta trèèèès longtemps. (D'ailleurs Gmail est toujours en beta plusieurs années après sa sortie.) Ca permet surtout de se dédouaner en cas de problème.
Tu peux toujours l'installer. Tu conserves de toute façon ton précédent navigateur, donc aucun risque :)
ce sera pour ce week-end (si les internautes ne phagocytent pas toutes les ressources du web) et me laissent un peu de bande passante ...
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