Hier soir, déambulation dans les allées du musée d'Orsay pour deux expos qui n'en font qu'une sur les débuts de la photographie.
Le daguerréotype français présente l'invention de Louis Daguerre finalisée en 1839 qui permet d'obtenir une image, ultra-précise mais petite et non-reproductible, sur une plaque de cuivre argentée, et ce directement en positif. L'engouement chez les contemporains est rapide bien que le procédé soit complexe. Ce qui est frappant dans les daguerréotypes présentés - comme les portraits de Victor Hugo et d'Alexandre Dumas ou sur la vue des berges de la Seine - c'est l'impression de précision et de détails (que l'on ne retrouve guère sur nos photographies actuelles) ainsi que l'effet miroitant quasi holographie de l'argent.
L'image révélée quant à elle nous fait découvrir les calotpyes - littéralement "la belle image" - issues de l'invention de William Talbot brevetée en 1941. Cet anglais à la bonne idée d'utiliser un négatif reproductible par contact sur papier salé dans des formats variés et à un coût moindre. A l'opposé des daguerréotypes ce ne sont pas les détails que l'on voit mais le velouté des contrastes et des ombres où s'estompent les contours. L'expo souligne l'influence de la peinture dans les premiers clichés, comme cette meule de foin sur laquelle repose une échelle prise par Talbot lui-même.
Comme vous l'aurez compris, l'anglais Talbot donne naissance à la photographie argentique que l'on connait alors que l'invention du français Daguerre, trop complexe et trop chère a décliné rapidement.
1 commentaire:
Ben zut pour moi alors...
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