samedi 14 juin 2008

Nineteen Eighty-Four

Le Parti est partout. Le Parti c'est votre supérieur, votre voisin, votre femme, vos enfants. Le Parti c'est vous. Une force collective, inévitable et invincible, tapie dans le moindre recoin jusqu'à votre inconscient. Le Parti contrôle tout, est omniscient. Les télécrans omniprésents dans les bureaux, les maisons, les lieux publics. La police de la Pensée peut-être derrière chaque télécran. La moindre mimique est épiée, la moindre modification dans vos habitudes.

Winston le sait.
Il travaille au ministère de la Vérité qui se charge de corriger les imperfections du passé. Il reçoit des articles de journaux et se charge de rétablir la vérité. Le Parti est infaillible, il ne se trompe jamais. Le passé le prouve puisque tout a toujours été ainsi.

Winston franchit pourtant un interdit tacite en achetant un livre qui devient son journal. Interdiction implicite car rien n'est illégal, il n'y a plus de lois.

Sur la façade du ministère, on déchiffre de loin le slogan du Parti:
La guerre c'est la paix.
La liberté c'est l'esclavage.
L'ignorance c'est la force.

Dans les rues, sur toutes les affiches, le visage à la moustache noire semble vous suivre des yeux. Un regard pénétrant et inquisiteur qui vous glace le sang. Au pied d'un immeuble, sur une affiche dont le coin déchiré bat au vent, on peut lire distinctement la légende:
Big Brother vous regarde.


Oeuvre de Georges Orwell entre anticipation et dystopie. Il écrit ce livre en 1948, deux ans avant sa mort, et porte un regard inquiet et affligé sur une société humaine se dirigeant vers le totalitarisme.
J'ai adoré! (c'est inquiétant!)

2 commentaires:

Praline a dit…

Un grand livre ! non ? et toujours très actuel.

ikastor a dit…

Oui, c'est génialissime!
Il reste (assez malheureusement) très actuel et intemporel, bien que les références au nazisme et au stalinisme soient évidentes.
Un livre qui fait un peu froid dans le dos...
(surtout que la fin n'a rien d' hollywoodienne!)