vendredi 14 septembre 2007

Ariane et Barbe-Bleue

Paul Dukas (1865-1935) écrivit en 1910: "Personne ne veut être délivré. La délivrance coûte cher parce qu'elle est l'inconnu et que l'homme (et la femme) préfèrera toujours un esclavage "familier" à cette incertitude redoutable qui fait tout le poids du "fardeau de la liberté". Et puis, la vérité est qu'on-ne peut délivrer personne : il vaut mieux se délivrer soi-même. Non seulement cela vaut mieux, mais il n'y a que cela de possible."

Ariane et Barbe-Bleue, mon premier Opéra de la saison, s'annonçait plutôt bien. Je devais y retrouver Willard White dans le rôle de Barbe-Bleue, un baryton-basse anglais impressionnant de carrure et de voix que j'avais pu apprécier l'année dernière dans le Château de Barbe-Bleue.
Mais au final, j'ai trouvé la représentation très décevante! Mon année lyrique commence donc en douceur.
"Pourtant la mise en scène était pas mal trouvée, pas de décor pas de costume" - enfin si, mais un décor qui ne ressemble guère à un château... et pour cause, c'est une usine en ruine de Leipzig qui a inspiré Anna Viebrock (!). Le plafond est très bas, on voyait mal depuis les galeries. La profondeur de la scène n'est pas du tout utilisée et aucun changement de décors (!!). Les costumes quant à eux étaient début du siècle (enfin début XXème).
"Aucune intonation et aucun déplacement, on s'est dit pourquoi pas aucun public finalement"
Barbe-Bleue ne décroche que deux phrases (!!!) Ce sont les voix de ses femmes que nous entendons au cours des trois actes, et principalement Deborah Polaski alias Ariane. Voix trop chevrotantes à mon goût.
Côté musique, je n'accroche pas vraiment non plus. C'est fade, rien ne ressort vraiment.

Bref... je ne vous le conseille pas!

P.S.: Les artistes ont été applaudis mais Anna Viebrock s'est très largement fait huer... je n'avais pas vu ça depuis Da Gelo A Gelo ;) lol


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