samedi 29 septembre 2007

Ronda

Dimanche 23 septembre,
Notre séjour andalou touche à sa fin! (déjà)
C'est à Ronda que nous passons la dernière journée. Cette ville de 35 000 habitants présente l'étrange caractéristique d'être coupée en deux par une faille béante de 160 mètres de profondeur ! Un pont - que j'ai eu bien du mal à prendre en photo car pas de recul suffisant pour voir la hauteur - relie les deux côtés de la ville.
Nous passons la nuit dans une ferme-hôtel, à quelques kilomètres de là, avant de reprendre un avion ayant Paris pour destination.

De ce court séjour en Andalousie, je retiens les champs d'oliviers à perte de vue, les rues de Séville et celles de Grenade, l'empreinte des Nasrides et des Omeyyades dans l'architecture des villes espagnoles, la sympathie et la bienveillance des autochtones. Je n'aurais guère appris un mot d'espagnol... je réserve ceci pour un prochain voyage.

vendredi 28 septembre 2007

Torremolinos

Vendredi 21 et samedi 22 septembre,
Nous faisons cette fois une halte au bord de la mer à Torremolinos. Une première journée consacrée à Málaga où nous visitons notamment le musée Picasso créé en 2003 dans le palais de Buenavista. 155 oeuvres données par Christine et Bernard Ruiz-Picasso. Mais on regrettera que ces tableaux ne reflètent pas suffisamment la diversité des styles que Picasso abordera au fil de sa vie. La visite parait courte et on ressort un peu frustré.
Le mot d'ordre de la seconde journée est farniente! Doigts de pieds en éventail, la mer, le sable, la belle vie en somme :)

jeudi 27 septembre 2007

Granada

Mercredi 19 et jeudi 20 septembre,
Grenade. Ville pleine de vie, de commerces, de gens, de touristes aussi. Elle me semble plus animée que Séville. (Est-ce que Séville était particulièrement éteinte le dimanche soir et non les autres jours?)
L'Alhambra - "rouge" en arabe - domine la ville. Du quartier de l'Albaicin - avec ses maisons blanches et ses ruelles tortueuses en pente - on voit très bien les fortifications abritant les palais des rois nasrides.
Le palais est magnifique. Construit autour de trois cours, les décorations sont fines et délicates. Il est édifié aux XIIIème et XIVème siècles alors que les Nasrides perdent de leur influence.
Ce qui me marque le plus à Grenade, ce sont sans doute les jardins du Généralife - palais d'été des princes - situés hors des murs d'enceinte. Alors que l'on voit des terres arides à perte de vue sous un soleil implacable, voici un lieu où l'eau ruisselle au milieu d'une végétation abondante, où l'ombre, la fraicheur et la tranquillité vous feraient passer de nombreuses journées à errer.
P.S.: c'est bien les vacances!

mercredi 26 septembre 2007

Córdoba

Mardi 18 septembre,
En remontant le Guadalquivir, nous arrivons dans la cité où naquirent Sénèque et Averroès. Cité de l'ancienne province de Bétique: Cordoue.
La ville fut riche et prospère à l'époque musulmane (711-1236). Forte de plus de 200 000 habitants, elle rayonnait alors dans le monde par sa magnificence face à sa rivale Bagdad.
J'ai pu visiter la Grande Mosquée, d'une taille réellement impressionnante de 23 000 m2. Elle compte 19 nefs et 850 colonnes de marbre. Construite par les Omeyyades, agrandie trois fois, c'est un édifice magnifique. L'atmosphère qui y règne est très apaisante.
Après la prise de la ville par Ferdinand III de Castille au XIIIème siècle, les chrétiens bâtissent une cathédrale en plein coeur de la mosquée!! C'est une horreur. Certes... s'ils n'avaient pas fait ça, ils auraient sans doute détruit l'édifice. Cependant même Charles Quint a regretté cette cathédrale: "Ce que vous avez fait là se trouve partout et ce que vous aviez auparavant n'existe nulle part ailleurs" !

Après une glace à l'ombre des oliviers, nous avons visité l'Alcázar et ses jardins (photo ci-dessus). Assez luxuriants, ils ne rivalisent pourtant en rien avec ceux de Grenade, ma prochaine étape.

lundi 17 septembre 2007

Sevilla

Dimanche 16 et lundi 17 septembre,
Notre périple débute le long du Guadalquivir à Séville.
C'est au sud de la péninsule ibérique, en Andalousie, que je foule pour la première fois la terre sableuse et ocre où poussent oliviers et orangers. Sous le soleil de septembre, nous avons arpenté le vieux centre, Santa Cruz, la Plaza de España, la Plaza de Toros (les arènes), et goûté aux spécialités locales - poissons et tapas.
La ville fondée par les Tartessiens au VIIIème siècle av.J.C. a subi de nombreuses influences. Grecque puis romaine, les Vandales, les Suèves et les Wisigoths y déferlent au Ier siècle ap.J.C. De l'époque musulmane - jusqu'au XIIème siècle - demeure l'ancien minaret de la mosquée: la Giralda depuis laquelle la vue est imprenable.
Après la conquête de Ferdinand III, la ville devient chrétienne et il y fait construire une des cathédrales les plus vastes d'Europe, classée au patrimoine mondial de l'Humanité. Séville est alors une des ville les plus peuplée d'Europe avec 200 000 habitants et une économie florissante. Cette cathédrale est très impressionnante mais ne donne pas du tout un sentiment de recueillement. Elle est ici pour montrer la puissance du royaume et c'est tout ce qu'elle fait. On reste les yeux écarquillés.
Au XVIIIème siècle, la chambre de commerce est transférée à Cadix et la ville perd alors de son aura. Elle abrite l'exposition ibéro-américaine de 1929 - date à laquelle la surprenante place d'Espagne est construite - et l'exposition universelle de 1992 qui permet l'aménagement du bras de terre entre le canal et le fleuve (que l'on n'a pas visité).
Je pars ce matin même en direction de la seconde étape: Cordoba.


EDIT du 24/09: voici quelques photos de Séville. Faute de connexion internet les jours suivants, la suite du périple n'a pas été mise en ligne "en temps réel"... je vous écris ça très très bientôt!

vendredi 14 septembre 2007

Ariane et Barbe-Bleue

Paul Dukas (1865-1935) écrivit en 1910: "Personne ne veut être délivré. La délivrance coûte cher parce qu'elle est l'inconnu et que l'homme (et la femme) préfèrera toujours un esclavage "familier" à cette incertitude redoutable qui fait tout le poids du "fardeau de la liberté". Et puis, la vérité est qu'on-ne peut délivrer personne : il vaut mieux se délivrer soi-même. Non seulement cela vaut mieux, mais il n'y a que cela de possible."

Ariane et Barbe-Bleue, mon premier Opéra de la saison, s'annonçait plutôt bien. Je devais y retrouver Willard White dans le rôle de Barbe-Bleue, un baryton-basse anglais impressionnant de carrure et de voix que j'avais pu apprécier l'année dernière dans le Château de Barbe-Bleue.
Mais au final, j'ai trouvé la représentation très décevante! Mon année lyrique commence donc en douceur.
"Pourtant la mise en scène était pas mal trouvée, pas de décor pas de costume" - enfin si, mais un décor qui ne ressemble guère à un château... et pour cause, c'est une usine en ruine de Leipzig qui a inspiré Anna Viebrock (!). Le plafond est très bas, on voyait mal depuis les galeries. La profondeur de la scène n'est pas du tout utilisée et aucun changement de décors (!!). Les costumes quant à eux étaient début du siècle (enfin début XXème).
"Aucune intonation et aucun déplacement, on s'est dit pourquoi pas aucun public finalement"
Barbe-Bleue ne décroche que deux phrases (!!!) Ce sont les voix de ses femmes que nous entendons au cours des trois actes, et principalement Deborah Polaski alias Ariane. Voix trop chevrotantes à mon goût.
Côté musique, je n'accroche pas vraiment non plus. C'est fade, rien ne ressort vraiment.

Bref... je ne vous le conseille pas!

P.S.: Les artistes ont été applaudis mais Anna Viebrock s'est très largement fait huer... je n'avais pas vu ça depuis Da Gelo A Gelo ;) lol


mercredi 12 septembre 2007

L'aube le soir ou la nuit

Je viens de terminer la lecture du livre de la rentrée - politique en tout cas - de Yasmina Reza. S'il ne révèle pas moult indiscrétions de la vie de Nicolas Sarkozy, ce livre peint par touches successives des ambiances, des instants, des lieux, des moments incongrus, des phrases échappées. Les paragraphes sont brefs, les images s'impriment en quelques lignes et le temps file à toute allure. Henri Guaino - la plume - en trame de fond. On cerne assez mal ce que ressent vraiment cet homme en campagne présidentielle mais le style est agréable et les pages défilent.
A lire.

mardi 11 septembre 2007

C'est la rentrée !

J'ai terminé la saison passée par un bal masqué (ohé ohé) fort apprécié. Trêves de rimes en "é", la rentrée est arrivée! Et malheureusement l'achat de places pour la Traviata relève de la quête du Graal! C'est sans doute parce que c'est un des opéras les plus connus du grand public qu'une telle foule veut à tout prix obtenir une place. (La plèbe n'est plus ce qu'elle était!*) Deux heures et demie de file d'attente à Garnier... merci Bob de m'avoir acheté ma place!
Heureusement, il y a aussi d'autres opéras, plus accessibles. J'ai d'ailleurs bien peur que mon agenda et mon porte-monnaie en prennent pour leur grade cette saison. Je commence avec Ariane et Barbe-Bleue jeudi prochain. Puis suivront Capriccio (R. Strauss) fin septembre et la Traviata mi-octobre. Je vais voir également mon premier ballet: Roméo et Juliette (H. Berlioz) et sans doute un second, Casse-Noisette (P.I. Tchaikovski), si je me laisse attraper aussi facilement que par l'opéra. Après tout, ça ne fait qu'un peu plus d'un an que j'ai vu mon premier opéra. On devient facilement mordu. Prenez garde!
*: à prendre au moins au 3ème degré

dimanche 9 septembre 2007

Un vendredi soir...

Tout commence un vendredi soir, un peu fatigué, j'allume la télé et paf! Me voici propulsé en plein Stade de France. Je ne m'y attendais pas vraiment. J'avais suivi l'affaire de loin, sachant pourtant bien qu'une coupe du monde de rugby se déroulait chez nous. La cérémonie d'ouverture semble terminée. Un journaliste pose deux ou trois questions totalement stupides à un chef d'Etat un peu nerveux à qui l'on offre un maillot pour le déstresser. Entrent alors les équipes: trente joueurs qui ont des cuisses de taureau et un air fort peu engageant. Suivent 80 minutes de match où je reste scotché à l'écran, pris par le spectacle. C'est la première fois que je regarde vraiment un match de rugby - j'en avais bien aperçu un lors d'un séjour grenoblois mais c'était quelques minutes volées sur grand écran où je tentais de comprendre les subtilités des règles. Là, il faut bien avouer que je me suis laissé prendre au jeu avec pas mal de plaisir. William Webb Ellis a eu une bonne idée en 1823 lorsqu'il a décidé de ne pas suivre les règles du collège de Rugby en Angleterre. J'ai pu apprécier hier soir un sport ou le mot "collectif" prend beaucoup plus de sens qu'au football. Bien que pesant le double d'un joueur de foot, le rugbyman semble plus fairplay, il partage plus avec son équipe et respecte d'avantage ses adversaires - je ne parle pas du public sans aucun doute plus classe - bref, c'est sympa. Je crois que je réitèrerai l'expérience à l'occasion. Occasion qui devrait se présenter plusieurs fois dans les jours qui viennent.

dimanche 2 septembre 2007

Praha

J'ai profité du week-end du 15 août pour faire une escapade de 1000km. Destination: Prague. Capitale de la République Tchèque, cette ville d'un million d'habitants m'a séduit à plus d'un titre. Son architecture épate. On a l'impression que toutes les maisons sont belles dans la vieille ville Staré Město, les façades presque toujours décorées. Rues animées et convivialité.

Après avoir parcouru les rues du vieux centre, admiré l'horloge astronomique sur la place Staroměstské náměstí, traversé quatre ou cinq fois le pont Charles croulant sous la masse de touristes italiens, visité un certain nombre d'églises et/ou cathédrales au style baroque beaucoup trop lourd par définition, ... nous avons pris le chemin de Hradčany: le château de Prague - une véritable ville dans la ville. Un château dont on ne voit que quelques pièces et une grande cathédrale qui surprend car on tombe nez à nez avec elle en entrant dans la cour. Aucun recul, il n'y a plus qu'à lever la tête.

Week-end culturel et dépaysant! Mais je n'ai pas fait que des visites. Les tchèques font également une très bonne bière blonde: la Pilsner Urquell fabriquée à Plzeň. Et j'ai pu goûter à un petit verre d'absinthe... c'est pas mauvais mais "ça arrache"! (Pour la petite histoire, la vente d'absinthe a été interdite en France en 1908 sous la pression des ligues antialcooliques et des viticulteurs - chacun y trouvant un intérêt alors que ce spiritueux aux plantes avait un fort succès à l'époque)

Si vous en avez l'occasion, visitez Prague le temps d'un week-end! Le charme de cette ville ne vous laissera à coup sûr pas indifférent(e). (Héhé... moi j'y retournerai bien :-)