mardi 13 novembre 2007

La tragédie de Cassandre

Il n'est pas ici question de Troie et de ce bon vieux Priam mais le voilier "Cassandra's Dream" est bien annonciateur d'une tragédie au début du dernier film de Woody Allen. Le rêve de Cassandre est le premier Woody qui se centre sur une famille du milieu ouvrier anglais. Nous suivons la forte relation entre les deux frères Colin Farrell et Ewan McGregor, alors que leur besoin d'argent - l'un pour éponger ses dettes de jeux, l'autre parce qu'il courtise une fille d'un milieu aisé - les pousse toujours davantage dans une spirale infernale. Le drame se noue et on les sent peu à peu pris au piège. Ils ne pourront plus revenir en arrière.
Ce n'est sans doute pas le meilleur film de Woody Allen mais il se laisse très bien regarder. On regrettera quand même que la belle Hayley Atwell n'ait pas un rôle plus central ;-)

mercredi 7 novembre 2007

Graphiste en herbe ?

Bien que ça ne soit pas du tout dans le profil de mes études et du boulot, j'aime assez taquiner Photoshop. Vous vous en êtes peut-être aperçu avec les images d'en-tête de chaque article (y'a une vraie recherche à chaque fois! ;-) si si). J'ai fait dernièrement une affiche pour une 'tite soirée (privée, désolé). Je vous mets également deux autres flyers un peu plus anciens. J'aimerai assez savoir ce que vous en pensez! Dites moi tout! C'est potable?
P.S.: Si ça vous tente, je peux vous faire un flyer contre une rémunération en pots ou en resto ;-)

lundi 5 novembre 2007

Louki et l'Eternel Retour

Lorsque j'arpenterai à nouveau la Cour du Commerce Saint-André, ou plutôt la rue de l'Odéon, j'aurai une pensée pour cette jeune femme prénommée Louki. Ce surnom, c'est un habitué du café Le Condé qui lui donnera quelque temps plus tard, ou était-ce avant? Dans le café de la jeunesse perdue, je découvre Patrick Modiano, son style et sa vision de Paris. Un Paris aux quartiers bien délimités. Et pourvu de zones neutres. Espaces incertains, ou flous. Des personnes "déclarées absentes" disparaissent ainsi dans l'oubli, au milieu de la matière sombre.
Au fil des pages, on découvre l'histoire de Louki à travers différents narrateurs. A moins que ce ne soit l'esquisse d'un certain mode de vie. Un instantané dans un Paris qui évolue. Un soupçon d'éternité que l'on ne sait faire durer.
Je sais désormais où Vincent Delerm puise ce style très particulier fait de noms de rues, de détails et d'intentions manquées. Ou peut-être pas. ;)

EDIT:
On m'a dit que mon post ne valait pas grand chose, il se lit en un instant et n'explique pas les causes. On m'a dit que l'histoire n'y était pas décrite, que je ferais bien d'reprendre ma mine de graphite.
Trêve de plagia. L'histoire est donc axée autour de Louki, une fille dont on ne sait rien au début si ce n'est qu'elle fréquente le bar du Condé. Puis au fil du récit, on en apprend davantage sur sa jeunesse et sur sa vie. Ce sont des touches successives. Pourquoi n'est-elle jamais rentrée chez elle?
Vous l'aurez compris, Modiano, c'est avant tout une ambiance. Lisez-le! :)

samedi 3 novembre 2007

Etre et paraitre

Deux couples d'amis, jeunes et aisés, vivent sans réel but dans le monde du paraitre. Ménage à quatre débute par la découverte du corps de Carlota. Le narrateur, qui connait très bien ce quatuor quelque peu blasé, va s'attacher à nous décrire les relations qui se sont tissées entre les différents individus et comment l'enquête et ses rebondissements vont influencer leur "amitié". Manuel Vázquez Montalbán nous entraine ici au sein d'un milieu où l'on oublie aussi vite ses amis que l'on ne les rencontre et où les sentiments ne sont qu'une illusion à travers laquelle les protagonistes croient vivre heureux. Ni pitié, ni empathie, ni remord... tel est l'univers impitoyable qui se dessine. Le livre se déguste très facilement. Moins de cent pages pour venir à bout de l'enquête... qui dénoue plus les liens qu'autre chose.

Une petite citation - pas vraiment poétique (je préviens ;) - mais cependant assez réaliste :
La vie est comme une échelle de poulailler, courte, mais pleine de merde.