samedi 29 mars 2008

Opéra 2008-2009

En voisin, j'assistais cet après-midi à la présentation de la prochaine saison lyrique à l'Opéra Bastille. Moyenne d'âge 60 ans mais on trouvait néanmoins quelques jeunes (enfin, sur les doigts de la main).
Cette dernière saison sous la direction de Gérard Mortier met l'accent sur les pays d'Europe centrale et de l'est tout en proposant un certain nombre d'opéras italiens!
Entre autre, on notera pour l'année prochaine:
- Eugène Onéguine de Tchaikovski (par le Bolchoï de Moscou)
- La Fiancée vendue de Smetana (tchèque)
- Le Roi Roger de Szymanowski (polonais)
et surtout:
- Fidelio de Beethoven
- Madame Butterfly et Tosca (que je n'ai pas pu voir cette année!) de Puccini
- Macbeth, Rigoletto et Un bal masqué Verdi
- Idomeneo et La Flûte enchantée de Mozart
- Werther de Massenet (avec Rolando Villazon (que j'ai vu dans Les Contes d'Hoffmann, il était génial))
- Tristan et Isolde de Wagner

Côté ballets, la compagnie du New York City Ballet est l'invitée d'honneur. J'ai noté entre autre:
- Les Enfants du paradis (Martinez) adaptation du film de 1945
- Hommage à Jerome Robbins (sur Chopin et Ravel), en début de saison
- Serge Lifar (Suite en blanc) / Roland Petit (sur L'arlésienne de Bizet) / Maurice Béjart (sur le boléro de Ravel) en février 2009
- Raymonda - Rudolf Noureev

Voilà :)
La prochaine saison parait très sympathique avec tous ces Mozart, Verdi, Beethoven et Puccini ! Je crois que je vais m'inscrire à l'AROP (l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra de Paris), visiblement c'est assez intéressant pour les étudiants (oui, j'ai encore ma carte jusqu'à la fin de l'année... héhé): réductions sur les places, possibilité d'assister à 2 générales, petit cocktail à l'entract ;-) hihi

jeudi 27 mars 2008

La destinée...

Comme vous l'aurez compris dans ces dernières lignes,
Qui prennent une tournure ressemblant à un signe,
Je me suis mis à lire Bérénice de Racine.
C'est une tragédie d'une beauté assassine!
Je me suis fait happer par cet exquis refrain
Au rythme de ses vers, ses doux alexandrins.
Me suis laissé bercer par ses rimes gracieuses
Qui donnent à la parole une prestance audacieuse.

Bien sûr, je ne pourrais vous cacher le destin
Déchirant et touchant qui triomphe à la fin.
Mais que puis-je faire valoir pour vous encourager
A lire ou à relire cette oeuvre sans attendre?!



Toujours dans mes lectures décidément classiques
J'ai parcouru une oeuvre un peu moins pacifique.
La jeune Iphigénie que l'on veut sur l'autel
Sacrifier pour la Grèce; une simple mortelle
Mais fille d'Agamemnon, que réclame un devin
Pour que les vents se lèvent sous un effet divin
Et qu'enfin les navires puissent lever les ancres
Car contre les troyens le grand Achille doit vaincre.

Sans commune mesure avec Bérénice
Cette sombre tragédie reste sous de bons auspices.
Bien que néanmoins j'ai largement préféré
Le premier texte lu, auquel j'ai adhéré.


Revenons quelques temps à la prose... J'ai également été amené à lire (pour les cours de théâtre que je suis) Antigone d'Anouilh. Encore une terrible tragédie, un vrai massacre où le destin s'acharne, tout le monde meurt (mais le prologue nous l'annonce dès le début, alors que peut-on y faire?)
Tragiques toutes ces lectures, mais je me lance dans des écrits plus heureux ;-)

mercredi 26 mars 2008

Qui a dit?

Et aujourd'hui finissent cinq années de labeur!
Mon coeur ne palpite pas encore pour ce bonheur,
la fatigue sans doute y est pour quelque chose.
(Une nuit de trois heures, je n'ai pas eu ma dose...)

Je passais aujourd'hui, une soutenance finale
qui, sans parler d'aisance, ne fut pas infernale.
Celà parait si simple une fois terminé:
Rédiger un mémoire et puis le présenter.
Il est pourtant plus dur qu'il n'y pourrait paraitre
de se lancer et de jeter les premières lettres.

Je suis bien soulagé d'avoir tout terminé,
et l'écrit, et l'oral, désormais achevés.
Voilà qu'une page se tourne, finies les études!
Je m'offre un petit interlude en Italie,
juste un week-end pour trouver un peu de quiétude,
chercher le soleil et faire quelques folies.

mardi 18 mars 2008

There will be blood

Daniel Plainview
, joué par
Daniel Day-Lewis
 (oscar du meilleur acteur), est un véritable pionnier. Dans l'Amérique de la fin du XIXème siècle, il s'entête à chercher seul des pierres précieuses au fond de puits qu'il creuse en plein désert. Avec l'argent qu'il gagne il se lance en quête de l'or noir. A la sueur de son front, il réussit à faire un premier forage avec d'autres pionniers puis on assiste à sa fulgurante ascension. L'essentiel du drame se noue à
Little Boston
, petite ville de Californie où le pétrole affleure et où le jeune prêtre évangéliste
Eli Sunday
 acquière une certaine influence. Début des relations entre l'église évangéliste et les grands pétroliers américains?
Adapté du roman Oil! d'Upton Sinclair publié en 1927, ce film nous offre des paysages arides à perte de vue; vraiment magnifique (oscar de la meilleure direction photographique). L'aspect psychologique est en revanche moins reluisant. La compétition, l'appât du gain et la corruption vont peu à peu ronger Daniel Plainview pour le mener à la folie, après un lent déclin des valeurs humaines. Assez peu de dialogues et une musique dissonante et stressante à souhait, concoctée par Jonny Greenwood, le guitariste de Radiohead.

lundi 17 mars 2008

Sweeney Todd

Je sors à peine de la très sanglante séance du dernier film en noir et rouge de
Tim Burton
. Je m'étais programmé deux journées ciné aujourd'hui et demain sans même savoir que c'était le printemps du cinéma ! Du coup, c'est encore mieux, je ne paie que 3,5€ :)
Sweeney Todd
, alias
Benjamin Barker
, barbier de
Fleet Street
, revient à Londres après quinze années de bagne. L'infâme juge Turpin l'avait condamné dans le seul but de lui ravir sa femme, mais celle-ci s'empoisonne et le juge adopte alors sa fille.
Le film est une comédie musicale qui s'ancre dans l'univers toujours sombre, morbide, cruel et ironique de
Tim Burton
. Les images sont très travaillées au point de tendre - je trouve - parfois vers du dessin. On navigue dans une ville devenue cloaque, où l'atmosphère malsaine ne vous épargnera pas de multiples gorges tranchées (beurk, j'ai ma dose de sang je crois).
Ce n'est sans doute pas le meilleur Tim Burton mais j'aime bien son univers alors j'ai quand même craqué.
J'ai eu également l'agréable surprise de retrouver au côté de
Johnny Depp
et
Helena Bonham Carter
un acteur que l'on ne peut pas oublier quand on l'a vu une fois:
Timothy Spall
(dans Enchanted, Harry Potter, etc... vous savez, il a toujours le rôle de celui qui aide le méchant ;-)
Demain, si tout va bien, j'irai voir There Will Be Blood :)

dimanche 16 mars 2008

Le plat pays

J'ai cédé à la déferlante
Ch'tis
 après tous les retours positifs que j'ai reçus...
Je craignais un peu de tomber dans le cliché et les grosses farces, mais à l'arrivée j'ai trouvé un film drôle, touchant et juste. Il y a suffisamment de critiques dithyrambiques sur le film de
Dany Boon
 un peu partout dans la presse, alors je vous épargne un long paragraphe de louanges ;-)
Après quelques péripéties,
Philippe Abrams
, alias
Kad Merad
, est à son grand regret muté dans le nord. Non pas à Lyon, ni à Paris, mais dans le Nord Pas de Calais... à
Bergues
. Contrairement à ses craintes, il découvre des gens accueillants et chaleureux et se lie rapidement d'amitié avec ses employés. Cependant, sa femme restée dans le sud s'apitoie sur son sort et est persuadée qu'il lui ment pour la protéger. Il s'enferme alors peu à peu dans un inextricable mensonge...

Si vous aviez encore quelques réticences, allez-y, j'ai passé un très bon moment !

Le Zèbre

Gaspard Sauvage
est persuadé que son couple s'enlise dans la routine, s'englue dans une monotonie quotidienne qui risque de mener au déclin des sentiments. Il se lance alors dans une rocambolesque reconquête de sa femme Camille. Par de multiples stratagèmes tous plus tordus les uns que les autres il tente de renouer avec la passion des débuts.
Alexandre Jardin
n'oublie pas de souligner qu'il est un des premiers à créer un héros qui tente de conquérir sa propre femme, alors que la plupart du temps c'est de la naissance des sentiments qu'il s'agit dans des histoires qui se terminent par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".
Avec son
Zèbre
, tellement surprenant et extravagant,
Alexandre Jardin
nous emmène vers un amour qui surpasse même la mort. Une belle histoire que j'ai appréciée sans être emballé outre mesure, sans doute un peu trop abracadabrantesque.

samedi 1 mars 2008

Les Thanatonautes

N'étant pas encore un adepte de la secte Werberoboulimique - non, je n'ai pas encore lu
les Fourmis
 - je me suis plongé dans les
Thanatonautes
 en total néophyte. Le narrateur,
Michael Pinson
, nous livre ici sa vie. Les après-midi qu'il passait enfant au cimetière du Père-Lachaise avec son ami
Raoul Razorbak
 obsédé par la mort de son père. Sa vie de jeune homme qui manque de relief et la façon dont il se laisse persuader par son mentor Raoul de se lancer vers l'inconnue. Ses début de "pionnier" de la thanatonautique -
Thánatos
 étant le dieu de la mort, fils de Nyx (la nuit), dans la mythologie grecque - puis l'essor de cette "science" et sa banalisation. Que se passe-t-il après la mort? A quoi ressemble le paradis? Et que se passerait-il sur Terre si nous avions les réponses à ces questions?
Cette épopée en quête d'une réponse au séculaire mystère de la mort est ponctuée de textes sacrés et religieux de toutes origines.
Bernard Werber
 touche assez justement ce sujet philosophique mais je regrette que le livre ne fasse pas 150 pages de moins... un certain nombre de longueurs et de répétitions, c'est dommage.