dimanche 14 décembre 2008

Le Comique

Je suis allé voir la pièce de Pierre Palmade au théâtre Fontaine il y a 10 jours (déjà). Et oui, c'est une pièce. Ni un one-man show, ni un duo. Sept personnages entourent notre comique sur scène. Le pitch est très inspiré de sa vie: Un humoriste homosexuel du nom de Pierre Mazar, un peu perdu dans la vie et dans l'alcool, n'a plus que trente jours pour écrire son prochain spectacle et pour l'instant c'est la page blanche. En se réveillant en milieu d'après-midi avec un homme différent chaque jour à ses côté et en commençant la journée à la vodka, difficile de trouver l'inspiration... mais son assistante Babeth et ses amis vont tenter de le mettre au vert.

Pendant la première partie du spectacle, la mayonnaise à du mal à monter. Mais les apparitions répétées du concierge monsieur Godin finiront par payer, notemment dans cet échange avec Alexis, le jeune auteur egocentrique (section "extraits" sur le site officiel)
Le bilan est plutôt positif. C'est un vrai bon moment de détente! Allez-y! ;-)

lundi 1 décembre 2008

Fidelio

Seul et unique opéra de Beethoven, Fidelio est un opéra en deux actes contant l'amour et la fidélité d'une femme qui risque sa vie pour sauver son mari fait prisonnier politique. Léonore (premier titre de l'opéra) se déguise en homme et prend le nom de Fidelio afin de pouvoir chercher son mari. L'infâme gouverneur Pizarro ordonne au geôlier de tuer et d'enterrer le prisonnier Florestan, mais celui-ci refuse. C'est au moment où Pizarro pointe lui-même l'arme vers Florestan que Léonore intervient afin que l'histoire finisse en véritable happy end au son des "vive la liberté, vive l'amour" du peuple entier réuni et soudé. (C'est-y pas merveilleux?)

Beethoven retravaillera trois fois son opéra avant que celui-ci soit un succès. Les thèmes forts sont pour une fois portés par une héroïne qui n'est ni volage ni symbole de duperie (!); et les choeurs du final sont vraiment beaux.

Dans la mise en scène de Johan Simons, les décors sont modernes et dépouillés. Un immense et impressionnant escalier au deuxième acte - unique décors - écrase par sa rigidité notre pauvre prisonnier à terre.

La représentation de Fidelio fût aussi l'occasion de tester mon premier gala AROP au palais Garnier (-50% pour les étudiants, à conseiller!). Petits fours et jolies robes, l'entracte était plutôt agréable bien que je n'ai pas croisé Carla Bruni et Pierre Bergé censés présider la soirée...

samedi 29 novembre 2008

La flûte enchantée

Voilà dix jours, je suis allé voir La Flûte Enchantée (Die Zauberflöte) de Mozart à l'Opéra Bastille. J'ai découvert un opéra atypique à la mise en scène "étonnante"...

Egaré dans un monde inconnu, le prince Tamino se fait mordre par un serpent et bascule dans un monde imaginaire où se côtoient des forces et des symboles (soleil/lune, feu/eau/air/terre) incarnés par les différents personnages dont le fameux Papageno (et ses plumes de perroquet).

Chose que je n'avais presque jamais vu dans ma courte expérience opératesque, il y avait de longs passages parlés, certains dialogues ne servant que l'action. Et ce singspiel fut bel et bien un vrai mélange des genres puisqu'on a également assisté à des numéros d'acrobates et à deux tours de magie!
Mise en scène très contemporaine s'appuyant sur une multitude de projections vidéos. D'énormes matelas gonflables translucides constituaient l'unique décors; tantôt empilés façon briques Légo, tantôt suspendus dans l'air ou alignés comme des dominos, parfois même avec des danseuses-acrobates à l'intérieur (il ne faut pas être claustrophobe!). Les costumes étaient très flashy: rouge ou jaune fluo, des femmes aux seins lumineux (si si!) et une reine de la nuit vraiment étincellante!

Côté voix, rien à dire, la prestation était très bien et le thème de la reine de la nuit magnifique! Mais il est certain que la mise en scène à de quoi décontenancer...
Praline qui l'a vu quelques jours après moi ne s'en est visiblement pas remise ;-)

(j'ai bien du mal à lui donner une note tant la mise en scène était hors norme)

lundi 24 novembre 2008

The Darjeeling Limited

Film atypique sorti en mars dernier sur nos écrans français, The Darjeeling Limited nous conte l'histoire de trois frères qui tentent de renouer le dialogue quelques temps après le décès de leur père. Cela se fait sous la forme d'un voyage initiatique à bord d'un train traversant l'Inde. Peu de dialogue et un scénario plutôt étrange pour un film quelque peu décalé sur fond de musique indienne.
D'après ce que j'ai pu lire, Wes Anderson a un univers particulier, et il fait jouer ici - outre Owen Wilson et Jason Schwartzman, ses acteurs fétiches - Adrien Brody qui avait interprété le Pianiste de Roman Polanski.
On regrettera que les personnages ne se livrent pas plus. On a le sentiment que les caractères auraient pu être plus creusés et peaufinés. Et le scénario en "tranche de vie" nous laisse sur notre faim... mais sinon l'impression générale n'est pas mauvaise. C'est juste un ovni!

mercredi 19 novembre 2008

Trilogie New-Yorkaise : 2

Deuxième opus de la trilogie New-Yorkaise de Paul Auster, Revenants n'est pas la suite du premier. Moi qui attendais une chute pour cette intrigue initiale, me voilà quelque peu déconcerté... Si dans la Cité de verre l'auteur jouait sur les identités, ici le vice est poussé un cran plus loin car les personnages n'ont plus de noms mais simplement des noms de couleurs!
Nous suivons le détective Bleu, chargé par Blanc d'envoyer des rapports sur les activités de Noir. Seulement Noir semble passer ses journées à écrire et rien d'autre... Mais comme Praline le fait remarquer, ne sommes-nous pas en train d'observer Bleu plus que Noir? Qui observe qui?
Je ressorts de ce roman avec une impression mitigée... et je ne suis pas sûr de lire le troisième et dernier tome tout de suite. J'essaierai peut-être un autre Paul Auster comme Brooklyn follies.

mardi 18 novembre 2008

Be King, Rewind

Quand on voit le titre - Soyez sympas, rembobinez - on se doute qu'il ne faut pas s'attendre au film du siècle. Cette comédie américaine met surtout en avant l'acteur principal, Jack Black, qui visiblement est multi-facettes: premier rôle dans Tonnerre sous les Tropiques et King-Kong, il chante dans un groupe de rock et prète également sa voix à de nombreux films d'animation (Kung Fu Panda, L'Age de Glace...).
Sous prétexte qu'il efface les cassettes VHS d'un vidéoclub par erreur, notre héro se lance avec son ami dans dans une performance d'acteur en réalisant des remakes de SOS Fantômes, du Roi Lion ou encore de Robocop... Un scénario totalement délirant qui vous occupera 1h30 si vous n'avez rien de mieux à faire ;)

lundi 10 novembre 2008

Le crime est notre affaire

Prudence Beresford s'ennuie un peu alors que son mari Bélisaire s'apprête à partir pour un colloque en Ecosse (d'où le kilt). Elle voudrait quelque chose de palpitant, de l'aventure. Et voilà que justement, sa tante Babette - de passage - pense avoir été le témoin d'un meurtre lors de son arrivée en train! Il n'en faut pas plus pour que Prudence parte sur les traces du meurtrier, sans rien dire à son époux.

Le Crime est notre affaire suit les péripéties écrites par cette chère Agatha Christie. Le film est vraiment plein d'humour; Catherine Frot et André Dussollier jouent à merveille dans cette enquête à la fois sérieuse et excentrique. Un véritable bol d'air frais. On sort de la salle le sourire aux lèvres. A voir donc !

jeudi 6 novembre 2008

Faubourg 36

Christophe Barratier, le réalisateur des Choristes, réitère dans son domaine de prédilection mêlant nostalgie et musique d'antan. Gérard Jugnot est de nouveau en tête d'affiche dans Faubourg 36, avec Clovis Cornillac et Kad Merad pour acolytes.
Le film retrace quelques mois irréels au milieu du front populaire de 36 dans un faubourg du nord de Paris. Des ouvriers au chômage décident de réouvrir le théâtre/music hall où ils travaillaient, en lançant leur propre spectacle.
Bien que réglé comme une horloge, le film est touchant, beau - tant visuellement que musicalement parlant - et l'on ressort de la projection avec des images jaunies en tête et des mélodies d'une époque que les moins de vingt ans de peuvent pas connaître...
On reverra très certainement Nora Arnezeder prochainement au cinéma car son premier rôle ici a été aprécié tant sur le plan de l'interprétation que du chant.
Bilan: c'est un bon divertissement qui vous rendra nostalgique pour quelques jours :)

mardi 21 octobre 2008

Le fait du prince

Le dernier Amélie Nothomb est assez déroutant. Tout commence par une conversation insolite dans une soirée mondaine. L'interlocuteur du narrateur soutient que si quelqu'un venait à mourir chez vous, il ne faudrait pas appeler la police, sous peine d'être soupçonné, mais plutôt un taxi pour feindre d'emmener le mourant à l'hôpital. Troublé, notre narrateur l'est d'autant plus le lendemain lorsque la situation se produit et bouleverse sa vie sans histoire.
Le début du livre est palpitant, il se dévore littéralement et les questions s'accumulent. Le seul hic dans cette histoire, c'est que que celles-ci ne trouveront pas de réponse. Vous avez une véritable queue de poisson à la fin! Et de l'avis commun des internautes, on a l'impression qu'Amélie Nothomb n'en sait pas plus que le lecteur sur les multiples intrigues qu'elle a créées au cours de ses pages.
On donnerait volontiers 3 étoiles au deux premiers tiers du livre mais l'épilogue n'est vraiment pas à la hauteur. Dommage.

jeudi 16 octobre 2008

Appaloosa

Un vrai western se déroulant dans une petite ville du Nouveau-Mexique perdue dans les grandes étendues ocres et rocailleuses avec un vrai méchant poursuivi par le shérif et son adjoint; c'est ce que propose Appaloosa, à l'affiche actuellement.
Ed Harris réalise le film et joue également le rôle principal accompagné de son acolyte Aragorn... euh... je veux dire Viggo Mortensen, tandis que Renée Zellweger, joufflue, porte des robes kitchissime. Jeremy Irons quant à lui campe parfaitement le rôle du méchant.
Western au scénario bien ficelé, Appaloosa vous plongera en pleine conquête de l'ouest, avec sérieux mais non sans humour.

samedi 11 octobre 2008

Woody Vicky Cristina Barcelona

Scarlett Johansson, Rebecca Hall, Penélope Cruz... rien que pour le casting, le dernier Woody Allen vaut le détour!
Pour ce nouvel opus, point de tragédie mais plutôt un retour aux éternelles questions sur l'amour qui obsèdent Woody. Vicky (Rebecca) et Cristina (Scarlett), amies plutôt opposées sur leur vision de l'amour, sont en vacances à Barcelone lorsqu'un artiste peintre (Javier Bardem) les invite à passer le week-end chez lui en faisant une proposition pour le moins directe. (C'est aussi abrupt que le premier échange entre Jonathan Rhys-Meyers et Scarlett Johansson dans Match Point).
Le film va ensuite tester toutes les configurations possibles afin de tenter de trouver une solution au bonheur de chacun. Mais que cherchent-ils au juste?

C'est un bon Woody je trouve. Qu'en pensez-vous? La voix off, qui finalement esquive toutes les fioritures pour ne garder que les moments croustillants, m'a beaucoup amusé...

N'est-elle pas magnifique Rebecca Hall? :)

jeudi 9 octobre 2008

West Side Story

Attention... j'entame une rétrospective des comédies musicales américaines pas toutes jeunes...
Et ce soir je viens de me plonger dans les rues new-yorkaises des années cinquante avec West Side Story. Deux gangs, les Jets et les Sharks s'affrontent sur un territoire de terrains de basket et d'immeubles en briques rouges. Tony, un native-american des Jets s'éprend pourtant de la jeune portoricaine Maria, soeur du leader des Sharks. Une sorte de Roméo et Juliette dans un contexte éloigné de Verrone.
Co-réalisé par Robert Wise et Jerome Robbins, qui signe également toutes les chorégraphies, ce film est un vrai régal lorsque l'on a dans la tête la musique de Leonard Bernstein ou quelques thèmes mythiques comme le prologue ou America pour ne citer qu'eux.

Qui dit comédie musical ne dit pas forcément comédie... ça se termine bien mal toute cette histoire... je vous aurai prévenu ;-)

mercredi 8 octobre 2008

Rigoletto

Rigoletto a été mon tout premier opéra, en mars 2006. Et hier soir, en le revoyant sur la scène de l'opéra Bastille, j'ai eu le même plaisir et le même regard émerveillé. Ce drame de Verdi, inspiré du Roi s'amuse de Victor Hugo, est représenté depuis 1996 selon une mise en scène très réussie de Jérôme Savary. Les voix de Rigoletto (Juan Pons) et de sa fille Gilda (Ekaterina Syurina) étaient également très prenante.
Le bouffon Rigoletto, protégé du duc de Mantoue, agace la cour par ses acerbes plaisanteries. Le duc, quant à lui, loue les vertues de l'amour volage bien qu'il confie a son ami Matteo avoir rencontré une femme à l'église qui pourrait le rendre fidel. Dans le même temps, une insencée rumeur court parmi les courtisants; Rigoletto, le bossu, aurait une maîtresse... L'intrigue est nouée quelques instants plus tard lorsque le comte de Monterone - dont la fille a été déshonnorée par le duc - lance une malediction sur le duc de Mantoue et son bouffon.
Voilà pour les prémices du premier acte... la suite est à découvrir (ou redécouvrir) jusqu'au 2 novembre.

Bref... j'ai l'impression que les soirées Verdi sont toujours un succès :)

lundi 6 octobre 2008

Trilogie New-Yorkaise : 1

Premier opus de Paul Auster que je lise, la Cité de verre nous plonge au coeur de New-York, thème de prédilection de l'auteur. Ce court roman écrit en 1987 est un jeu de mirroir entre identités, une mise en abîme perpétuelle.
Quinn, écrivain de série noire, reçoit un appel qui ne lui est pas destiné. Le correspondant cherche un détective... un certain Paul Auster. Quinn se fait passer pour lui et s'embarque alors dans une mystérieuse enquête sur un fanatique chrétien illuminé par la genèse et la tour de babel...
Bien que je ne sois pas vraiment emballé par le style et par l'intrigue, il faut bien reconnaître que j'ai hâte de connaître le fin mot de l'histoire, car tout ceci est bien étrange!
(je vous tiens informé lorsque j'aurais récupéré et lu les deux autres volets de la trilogie ;)

lundi 29 septembre 2008

L'insoutenable légèreté de l'être

Selon Nietzsche, l'éternel retour serait un monde où tout se répète. Un éternel recommencement où l'on a le souvenir de sa vie passée. Et "il y a une infinie différence entre un Robespierre qui n'est apparu qu'une seule fois dans l'histoire et un Robespierre qui reviendrait éternellement couper la tête aux français."
"Le mythe de l'éternel retour affirme, par la négation, que la vie qui disparaît une fois pour toutes, qui ne revient pas, est semblable à une ombre, est sans poids, est morte d'avance, et fût-elle atroce, belle, splendide, cette atrocité, cette beauté, cette splendeur ne signifient rien."
Kundera commence ainsi à nous parler merveilleusement de l'insoutenable légèreté de l'être. A travers les vies de Thomas et Tereza surtout, mais aussi Sabina, Franz et même le chien Karénine, Kundera tisse un récit qui oscille entre philo et poésie. La vie est-elle légère, comme semble l'être celle de Thomas le libertin, ou est-elle pesante, comme celle de Tereza que la jalousie afflige et qui porte le poids de son passé à travers les traits de sa mère?

Un tout autre chapitre (et ensuite j'arrête les citations, promis ;) :
"L'accord catégorique avec l'être a pour idéal esthétique un monde où la merde est niée et où chacun se comporte comme si elle n'existait pas. Cet idéal esthétique s'appelle le kitsch. [...] Le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l'existence humaine a d'essentiellement inacceptable. [...] [C']est un paravent qui dissimule la mort."
Et s'ensuit tout une réflexion épatante sur le kitsch totalitaire, le kitsch politique et la grande marche, sorte d'idéal communiste, un "cheminement vers la fraternité, l'égalité, la justice, le bonheur, et plus loin encore", qui est ici dénoncé.

L'insoutenable légèreté de l'être est le premier Kundera que je lis et j'en ressorts plutôt conquis :) Je crois que ce ne sera pas le dernier ;)

dimanche 28 septembre 2008

Charlie Wilson's War

La guerre selon Charlie Wilson, c'est une façon assez originale de s'investir pour une cause qui ne préoccupe pas grand monde à Washington (l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS), de mobiliser d'une façon ou d'une autre les membres du congrès et de créer discrètement d'improbables alliances (Pakistan - Arabie Saoudite - Egypte - Israël (cherchez l'intrus)). Ce représentant démocrate au Congrès du 2e district du Texas, aux moeurs légères et au levé de coude facile (surtout pour du whisky), se révèle être un homme de conviction, stratège briant et persévérant.
Poussé par l'anticommuniste et milliardaire Joanne Herring, Charlie Wilson aidé par un agent de la CIA, Gust Avrakotos, rencontre les dirigeants Pakistanais et réussi peu à peu à augmenter les budgets secret de la CIA pour armer les moudjahidines du commandant Massoud.

Avec Tom Hanks et Julia Roberts, ce film plein d'humour nous fait vivre très habilement une page assez sombre de l'histoire moderne. La première guerre d'Afghanistan de décembre 1979 à février 1989 oppose l'union soviétique à une résistance afghane soutenue par les Etats-Unis. L'opération "cyclone" de formation et d'armements des moudjahidines sera un succès puisqu'elle contribue directement au démantèlement du bloc de l'Est en 1991; mais c'est aussi ce qui fera apparaître Oussama Ben Laden, ce saoudien qui créera Al Quaida sur les bases de la résistance Afghane, formée par la CIA et les services secrets pakistanais.

Massoud sera tué par deux terroristes Tunisiens le 9 septembre 2001.

vendredi 26 septembre 2008

La fille de Monaco

J'ai vu le dernier Luchini à l'occasion de la rentrée du cinéma, voilà près de deux semaines (déjà).
Réalisé par Anne Fontaine, la fille de Monaco nous fait vivre quelques jours de la vie d'un avocat fort troublé par une pétillante présentatrice météo qui mange la vie, insouciante et frivole. Mais plus que l'intrigue amoureuse, c'est sans doute le lien qui se créé entre l'avocat et son garde du corps (l'impressionnant Roschdy Zem) qui en fait un film original... ainsi que son étonnant dénouement.
Avec un Fabrice Luchini toujours excellent (mais bien grassouillet) et une séduisante Louise Bourgoin qui réussi son examen de passage (son premier rôle!), ce film occupera très bien une de vos soirées ;)

jeudi 25 septembre 2008

Le chevalier inexistant

L'histoire d'un chevalier qui n'est pas dans son armure! Agilulfe Edme Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra, chevalier de Sélimpie Citérieure et de Fez - c'est son nom - a la plus belle et blanche armure des paladins de Charlemagne. Et pour cause, Agilulfe n'est qu'une armure vide; un chevalier inexistant, maniaque et ordonné qui a du temps pour lustrer son armure puisqu'il ne dort pas.
Italo Calvino nous embarque dans un conte fantastique à la poursuite de ce chevalier inexistant et de son écuyer Gourdoulou qui lui est bien réel mais ne le sait pas...
Combats contre les Sarrasins assez suréalistes et quêtes parralèles où chaque personnage tente de donner du sens à sa propre existence. Un roman chevaleresque pas comme les autres.

Ce fut une lecture de détente estivale... bien que je blogue tout celà un peu tardivement...

mardi 23 septembre 2008

Into the Wild

Neuf mois après la sortie du film de Sean Penn qui avait reçu tant d'éloges, je n'avais pas encore vu Into the Wild... erreur réparée!
En 1990, Christopher McCandless (joué par Emile Hirsch), 22 ans et promis à une réussite certaine, plaque tout et décide de partir par ses propres moyens en Alaska. Projet fou, histoire vraie, de quelqu'un qui se cherche et fuit un monde dans lequel il ne se reconnaît plus. Son aventure l'amène à croiser d'autres destins, des gens parfois atypiques et toujours touchants.
Une plongée en pleine nature et au coeur de l'éternel questionnement humain en quête du bonheur.
Les paysages sont magnifiques, l'histoire est poignante, la BO est à réécouter (ce que je viens de faire).

lundi 22 septembre 2008

Anne Roumanoff

Vendredi dernier, j'ai fait un petit détour par les Bouffes parisiens pour découvrir le dernier spectacle d'Anne Roumanoff. Déjà 20 ans de scènes (ouille)!
Je ne fait pas parti du fan club et j'avais peur que ce soit un peu long... mais que néni! Le spectacle est bien rythmé et les sketchs sont drôles et visent juste. En évoquant des thèmes d'actualité ou en incarnant des personnages du quotidien, Anne Roumanoff nous fait passer une très agréable soirée (à un prix totalement abordable: à partir de 16€).
Donc n'hésitez pas... ça détend les zigomatiques ;-)

samedi 13 septembre 2008

Eugène Onéguine

C'était également la rentrée à l'opéra... et pour cette nouvelle saison, j'ai commencé par Eugène Onéguine, un opéra de Tchaïkovski représenté par le Bolchoï de Moscou - une des deux compagnies invitées en septembre (puisque le New York City Ballet est en ce moment à Bastille).

La mise en scène de Dmitri Tcherniakov est assez classique avec un (presque) unique décors centré sur une gigantesque table ovale. La jeune Tatiana, rêveuse, erre loin de cette table où tout les voisins et amis sont conviés. Mais dès qu'elle aperçoit Onéguine, cette inconnu qui lui rappelle tant les héros des livres qu'elle dévore, elle en tombe éperdument amoureuse et lui écrit une lettre enflammée. Mais Onéguine ne sera pas séduit et comprendra son erreur que bien plus tard lorsqu'il aura peine à reconnaitre la timide jeune fille sous les traits d'une princesse maîtresse d'elle même.

L'opéra tiré de l'oeuvre de Pouchkine a fait scandale à Moscou il y a deux ans, notament à cause d'une scène d'extérieur (un duel) qui se retrouve au beau milieu de cette salle à manger... mais personnellement ça ne m'a pas choqué (On voit bien pire de temps à autre à l'opéra de Paris!!).
Cette oeuvre du romantisme russe est portée par les voix de Tatiana Monogarova (Tatiana), Andrey Dunaev (Lenski) et le très impressionant Anatolij Kotscherga (prince Grémine).

Je ne vous conseillerai pas de le voir... il n'y a plus de représentation! ;-)

vendredi 5 septembre 2008

L'image révélée

Hier soir, déambulation dans les allées du musée d'Orsay pour deux expos qui n'en font qu'une sur les débuts de la photographie.
Le daguerréotype français présente l'invention de Louis Daguerre finalisée en 1839 qui permet d'obtenir une image, ultra-précise mais petite et non-reproductible, sur une plaque de cuivre argentée, et ce directement en positif. L'engouement chez les contemporains est rapide bien que le procédé soit complexe. Ce qui est frappant dans les daguerréotypes présentés - comme les portraits de Victor Hugo et d'Alexandre Dumas ou sur la vue des berges de la Seine - c'est l'impression de précision et de détails (que l'on ne retrouve guère sur nos photographies actuelles) ainsi que l'effet miroitant quasi holographie de l'argent.
L'image révélée quant à elle nous fait découvrir les calotpyes - littéralement "la belle image" - issues de l'invention de William Talbot brevetée en 1941. Cet anglais à la bonne idée d'utiliser un négatif reproductible par contact sur papier salé dans des formats variés et à un coût moindre. A l'opposé des daguerréotypes ce ne sont pas les détails que l'on voit mais le velouté des contrastes et des ombres où s'estompent les contours. L'expo souligne l'influence de la peinture dans les premiers clichés, comme cette meule de foin sur laquelle repose une échelle prise par Talbot lui-même.
Comme vous l'aurez compris, l'anglais Talbot donne naissance à la photographie argentique que l'on connait alors que l'invention du français Daguerre, trop complexe et trop chère a décliné rapidement.

Deux expos à découvrir très vite puisqu'elles se terminent dimanche!

mardi 2 septembre 2008

Google (Nickel) Chrome

Peu de rumeurs avaient filtrées avant l'annonce du lancement du dernier produit de la firme de Mountain View. Google jette un pavé dans la marre et s'attaque à un nouveau marché grâce à un navigateur web novateur nommé "Chrome".
Sa sortie annoncée lundi soir par une bande dessinée de Scott McCloud a été confirmé ce soir lors d'une conférence de presse (à 20h heure française) donnée par Larry Page et Sergey Brin (à l'américaine: en t-shirt...)

Après un petit essai (oui, je n'ai évidemment pas résisté! j'ai du le télécharger dans les dix minutes qui ont suivi sa mise en ligne... hihi) on peut effectivement voir que Google n'a pas fait les chose a moitié. L'interface sobre et design cache un moteur de formule 1. Le navigateur se veut open-source et il récupère par la même occasion "Webkit"* le moteur de Safari (le navigateur Mac) et "V8" une machine virtuelle javascript développée par l'équipe danoise de google.
La véritable innovation technique est "la séparation des pouvoirs". Comment ça, c'est du déjà vu? Ici chaque onglet à son processus propre et chaque plugin (Flash, Acrobat) également. Ce qui permet d'avantage de sécurité et de bien meilleures performances. Si un des onglets devient lent, s'il mange toute la mémoire, ou pire, s'il plante totalement... les autres onglets se portent à merveille et vous pouvez fermer l'indésirable malotru! 
Et ceci s'inscrit dans une vision bien plus globale. En effet, avec des outils d'édition en ligne comme Documents&Spreadsheets (en concurrence direct avec la suite Office de Microsoft), Gmail (qui a remplacé depuis un bon moment nos vieux Outlook) et Calendar (idem), la vision de Google pour l'avenir passe clairement par des outils totalement en ligne, d'où l'indispensable besoin d'avoir un navigateur stable! (On ne peut pas perdre trois pages d'un compte-rendu de réunion parce qu'une autre page web bug irrémédiablement...).

Chrome va sans doute prendre un peu de part de marché à IE (70% pdm en europe) mais (malheureusement) sans doute plus à Firefox (30%) dans un premier temps dont les utilisateurs technofiles sont plus volatiles.
Et si Google Chrome était un préambule au système d'exploitation du futur? concurrence-t-il directement Windows comme le laisse entendre Michael Arrington sur TechCrunch? Google est-il en passe de devenir le nouveau Microsoft? Son omniprésence sur le web et dans nos vie le fait de plus en plus ressembler à HAL 9000... vous savez, ce sympathique ordinateur de bord de 2001 l'odyssée de l'espace :) Gentil google, gentil :)

A la clôture du Nasdaq ce soir, l'action Google ne prend (que) 0,42% (je croyais la bourse plus réactive à ce type d'annonce... manque de retour sur investissement direct?)

*Webkit est également présent dans la plateforme Android, futur système d'exploitation de Google pour les téléphones portables. Sortie attendue en fin d'année sur un HTC il me semble... (à suivre de près! voilà un beau concurrent de l'iphone!)

samedi 30 août 2008

Le chevalier noir (alias batman), le joker, double-face et les autres...

Batman revient (encore et toujours). Second Batman réalisé par Christopher Nolan, the dark knight est dans une mouvance plus réaliste (un peu comme le dernier James Bond) qui tranche réellement avec les univers si colorés de Tim Burton en 1989 - 1992 (contre le Joker/contre le Pingouin et Catwoman) ou même de Joel Schumacher en 1995 - 1997 (contre l'homme mystère / contre mister Freeze et Poison Ivy et ses fleurs).
Ici, le Joker - interprété brillamment par Heath Ledger - fait peur et incarne la folie pure face à un batman un peu désemparé il faut l'avouer. Bien qu'on en ait pour son argent avec près de 2h30 de pellicule, je ne ressort pas forcément convaincu de l'obscure salle. La faute a une batmobile démesurée, à un double-face un peu trop cuit et à un univers qui a quand même moins de charme que ses excentriques prédécesseurs.
Mais le film se laisse tout de même regarder, il reste un bon divertissement sans être le film du siècle à mon goût...

vendredi 29 août 2008

Bons baisers de Bruges

Il y a quelques jours, les parisiens profitaient de places de ciné à 3€ pendant trois jours; l'occasion de découvrir Bons baisers de Bruges (alias In Bruges) sorti en juin dernier.
Colin Farrell et Brendan Gleeson incarnent deux tueurs à gages censés rester en planque à Bruges après leur dernier meurtre. Le coup de fil du boss tarde à venir et une atmosphère brumeuse et assez étrange s'installe dans ce film qui regorge d'interjection grossière en anglais... en quatre lettres (un peu dans le style Pulp Fiction).
Cependant, ne nous y trompons pas, ce film décalé (et anglais) est atypique à plus d'un titre et vaut le détour. Porté par un duo aussi étrange et improbable qu'attachant, l'humour et la dérision côtoie en permanance le drame et les remords.
Impression gloable étrange. Film à découvrir donc...