mercredi 27 février 2008

Luisa Miller

Rien de mieux qu'un
Verdi
 pour illuminer votre soirée :-) Les deux derniers
opéras
 que j'avais vus n'avaient rien de transcendants... mais un beau petit
opéra italien
 c'est quand même autre chose! Certes, le décor autrichien, les collines verdoyantes et les villageois prêts à pousser la tyrolienne n'étaient pas spectaculaires comme peut l'être parfois la mise en scène. Et bien qu'un peu étrange ce positionnement autrichien s'accorde néanmoins avec l'intrigue. L'intrigue? Une jeune fille simple et le fils du comte sont amoureux... problème de classe sociale, comte machiavélique, fils désemparé, fille affligée car son père est en danger de mort, ô rage ô désespoir et fin tragique (snif).
Louisa (Ana Maria Martinez) et son père (Andrzej Dobber) avaient tous deux des voix impressionnantes.
En allant voir
Luisa Miller
, j'ai suivi les pas de Praline avec deux semaines de décalage. Et même conseil: allez-y!

(trois coeurs parce que c'est un Verdi et qu'en plus ça m'a mis de bonne humeur :)

lundi 18 février 2008

Du changement !

Nouvelle
identité visuelle
et nouvelle
charte graphique
pour le
blog
. Un peu de fraicheur pour accueillir (bientôt) le printemps. L'ancien logo ikastor datait de 2003 et ses lettres toutes en rondeurs me paraissaient trop douces pour franchir une année de plus.
Rigueur et souplesse pour ce nouveau
logo
plus tranché et plus franc, tout en conservant le bleu des débuts (les débuts: c'est 1998 avec le premier logo "CastorOnyx", j'avais 13-14 ans). Les lettres sont droites mais arrondies aux extrémités, efficacité et écoute. Les guillemets bleus symbolisent "l'expression", le "moi" de cette "marque personnelle". On peut aussi le voir comme une représentation de l'échange, du respect.
Enfin, sur le
blog
qui change de tête mais reste simple, une petite révolution fait son entrée: une belle image en haut (à collectionner si vous êtes sage) afin que le temps que je passe à faire les images de mes posts serve enfin à quelque chose ;-) (Comment ça je suis perfectionniste?)
Sondage express, que pensez-vous de ces nouveautés?

mardi 12 février 2008

Perplexe...

Hmm... ça me laisse... perplexe.
Totalement dubitatif, je n'ai pas vraiment adhéré à la musique étrange d'
Hindemith
(Paul pour les intimes). Ne me reste qu'une certaine dissonance en tête. Du genre couinement. La représentation de
Cardillac
à l'
opéra Bastille
, ce soir, a pourtant été applaudie et appréciée visiblement, rien à voir avec Da Gelo A Gelo donc, mais cette musique début XXème un peu singulière pleine de vent et de percussion mais sans réelle structure, rien à faire, je n'accroche pas!
Ce qui rattrape l'ensemble (et m'empêche de mettre un vilain petit pique en note), c'est d'une part l'originale intrigue qui pour une fois ne tient pas de la mythologie grecque mais retrace les tourments d'un orfèvre assassin (!) et d'autre part les incroyables décors qui défilent à la vitesse de l'action, c'est à dire très rapidement (cet
opéra
ne dure qu'une heure et demie, mais on ne lui en demande pas plus).

Le thé des vieilles dames

L'avocat-détective Prosper Lepicq est en vacances, il flâne et arrive un peu par hasard dans le petit village normand de Criquebec. Les histoires et non-dits sont nombreux au village et toutes ces affaires étranges attisent la curiosité amusée de notre héros vacancier. Il faut dire que les personnages sont colorés à Criquebec: des vieilles femmes éprises d'astrologie, numérologie, chiromancie, et autres charlataneries qui ont le mérite d'occuper le temps libre et d'animer les discussions, des habitants de la place qui échangent des messages chiffrés à la nuit tombée et Courcil, le nain, qui fait les cent pas et est finalement omniprésent dans le village. Tout cela serait resté seulement divertissant si le pauvre Jauffre n'était pas retrouvé mort un matin.
Il s'agit du dernier livre, au titre fort à propos, offert par Moustafette lors du swap thé et littérature (avec Le violon de noir de M. Fermine et La théorie des nuages de S. Audeguy).
Le suspens demeure jusqu'au bout mais l'omniprésence des sciences occultes est quelque peu éreintante...

jeudi 7 février 2008

Gros-Câlin

Qui, à cause de la démographie actuelle et par manque de bras, ne rêve pas d'adopter un python à Paris?
Monsieur Cousin
a franchi le cap et le python le lui rend bien, en le serrant très fort et en le regardant parfois avec cet air touchant d'indifférence. Cousin décide d'écrire un traité zoologique et en profite dès le début pour citer Jean Moulin et Pierre Brossolette afin de montrer qu'il voit le bon côté des choses. D'ailleurs il le dit très bien: "La vie est une affaire sérieuse, à cause de sa futilité". Cousin devrait bientôt se marier avec Mlle Dreyfus, une guyanaise comme son nom l'indique, qui prend tous les matins l'ascenseur avec lui en arrivant au travail. Il savoure à chaque fois cet instant de silence qui en dit long, surtout entre Bangkok et Hong Kong. Comme vous l'avez compris, notre héros est statisticien, et "lorsque vous passez vos journées à compter des milliards, vous rentrez à la maison dévalorisé, dans un état voisin du zéro".
Il s'agit du premier livre de
Romain Gary
publié sous le pseudonyme d'
Emile Ajar
(en 1974); l'année suivante il décroche le
Goncourt
pour
La Vie devant Soi
. C'est formidablement bien écrit, j'ai vraiment adoré. L'histoire est touchante, c'est dû à l'empathie et à l'attrait pour les souris aux creux des mains. Après lecture, je me suis mis à parler bizarrement pendant une quinzaine de jours puis les effets se sont estompés avec le temps et à cause de la démographie.

Histoire du Juif Errant

Pour mon premier diner Livres-Echanges, j'ai décidé d'amener un Romain Gary: Gros-Câlin, et un pavé de d'Ormesson: Histoire du Juif Errant. J'ai découvert Gros-Câlin le mois dernier et je vais vous faire un résumé dans un instant, le pavé quand à lui, je l'ai lu l'année dernière, et oh! horreur! malheur! je n'avais pas fait de post! Je corrige tout de suite ;-)
Ahasvérus, le juif condamné à l'immortalité après avoir refusé de donner de l'eau au Christ sur le chemin du Calvaire, est assis près de la Douane de Mer à Venise. Il se confie soir après soir à un couple et raconte ses aventures à travers l'Histoire. Jean d'Ormesson nous fait voyager magnifiquement à travers le temps et l'espace. Se mêlent alors entre autres Christophe Colomb, les contes des Mille et Une Nuits, Pauline Borghèse, l'invention du zéro par les arabes, Nathalie de Noailles, Saint François d'Assise et (bien sûr) Chateaubriand.
Je garde un excellent souvenir de ce livre qui, en sus d'être passionnant, a eu le mérite de combler - sur le moment - de nombreuses lacunes historiques!

mercredi 6 février 2008

Snif mon Eurydice !

Ce soir j'étais de sortie. Et c'est bien triste... Orphée a bel et bien perdu son Eurydice, lui qui était pourtant parti la chercher là où aucun homme n'avait encore osé aller: aux Enfers!
Dans le décors toujours aussi doré du Palais Garnier, ce ballet ou "opéra dansé" si vous préférez réunissait voix et danse sur une musique de Gluck et une chorégraphie de Pina Bausch.
La musique était vraiment très belle. Douce et touchante, poétique et prenante. Gluck le dit mieux que moi : "La voix, les instruments, tous les sons, même le silence, doivent servir un même but, l’expression ; et l’unité entre les mots et le chant doit être si étroite que la poésie ne semble pas avoir moins d’importance que le chant, ni la musique moins que la poésie".
Et puis les choeurs, je trouve que ça vous porte, ça transcende un opéra y'a pas à dire.
La chorégraphie était elle aussi gracieuse, délicate et tragique (enfin, ce n'est que le deuxième ballet que je vois, donc mon jugement a peu d'éléments comparatifs mais en tout cas j'ai apprécié).
Dans cette oeuvre, nos deux héros étaient à la fois dansés et chantés... du coup, lorsqu'Eurydice meurt, c'est un carnage: Marie-Agnès Gillot danseuse étoile meurt et Svetlana Doneva au chant meurt. Snif.
P.S.: Si vous avez l'occasion d'y aller, n'hésitez pas. Sinon, séance de rattrapage samedi 16 février avec une retransmission en direct sur Arte à partir de 19h30.

mardi 5 février 2008

Vive la Grammaire !

Vive la grammaire... et surtout les belles lettres et les mots trop peu usités! Je lis les livres d'Erik Orsenna dans le désordre puisque j'avais commencé par Les Chevaliers du Subjonctifs en juillet dernier et là je n'ai pu résister à l'acte d'achat en croisant La Grammaire est une Chanson Douce alors que j'errai sans intention aucune de jouer le chaland.
Ce livre est un très beau conte qui ne peut que vous réconcilier avec les mots. Comment ça vous n'étiez pas fâché(e)?! Et bien alors, la poésie de ces quelques phrases sonneront comme une chanson douce à votre oreille et vous vous jetterez sur le prochain bouquin avec encore plus d'entrain qu'auparavant.
Jeanne et son frère Thomas, dix et quatorze ans, échouent, après un naufrage, sur une île pas toute à fait déserte. En effet Monsieur Henri - un homme qui incarne la gentillesse même, qui ne quitte pas sa guitare et qui rit assez souvent (ça vous rappelle quelqu'un?) - va les aider... car il y a un problème: nos deux compagnons sont incapables de prononcer le moindre mot depuis leur naufrage.
C'est un très beau conte, plein de poésie et d'amour de la langue française. Un seul regret, c'est beaucoup trop court Monsieur Orsenna!